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Bjorn J:son Lindh - Benitos Hare
Né en 1944 à Arvika, Suède
Metronome - 1971
Björn J:son Lindh - flûtes, piano électrique (A1), piano (B2), tambourin (A3)
Bobo Stenson - Piano électrique (A2/A4)
Kenny Hakansson - Guitare électrique (A1/A2/A4/B1/B4)
Hawkey Franzél - Guitare (B2)
Mats Hagström - Violoncelle (B4)
Georg Wadenius - Basse électrique (A1/A2/A4/B1/B2/B4), guitare (B3)
Palle Danielson - Contrebasse (B3)
Kofi Ayivor - Congas (A1/B1/B4)
Joseph Mocka - Congas (B2)
Jan Bandel - Tablas (A4/B2)
Ola Brunkert - Batterie (A1/A2/A4)
Rune Carlsson - Batterie (B1/B4)
FACE A
A1. Lastbrygga (Björn J:son Lindh)
A2. Daphnia (Lindh)
A3. Min Tulpan (Lindh)
A4. Tuppa (Lindh)
FACE B
B1. Benitos Hare (Lindh)
B2. Ramadan (Ad el Rahman el Khatib)
B3. Love March (G. Dinwiddie - P. Wilson)
B4. Kullens Fyr (Lindh)
Enregistré et mixé aux studios Metronome, Stockholm, du 15 mars au 20 avril 1971
La critique de Monsieur O.
Björn J:son Lindh est un flûtiste virtuose qui a selon Discogs 16 albums sous son nom (dont 7 sous l'estimable label suédois Sonet). Il a en outre participé à de nombreux autres disques pour des artistes aussi variés que le guitariste Janne Schaffer, ou les stars de la variété Abba et Murray Head. Il est également compositeur de musiques de films.
J'ai découvert Ramadan, premier album solo de Lindh, sur le défunt blog MyJazzWorld. Il s'agit d'un disque qui témoigne de la grande curiosité de l'artiste, et au travers de ses huit morceaux aux titres passablement exotiques, pioche dans la musique folklorique nordique aussi bien que dans le funk, le jazz, et la musique orientale. Pour autant, tout ceci me semble fait avec beaucoup d'humilité et de goût, sans surenchère, et avec une grande lisibilité musicale.
L'album ouvre sur Lastbrygga (*****), morceau groove à la CTI (c'est d'ailleurs CTI qui s'est chargé de la distribution US), où on retrouve des influences folkloriques, notamment sur le pont du thème, et où le jeu de flûte chanté rappelle Jeremy Steig.
Daphnia (*****), après une belle intro flûte / cordes sur un motif traditionnel se débride en lançant dans un funk assez sage, bien maîtrisé, mais encore une fois, Ramadan n'est vraiment pas un disque où ça part dans tous les sens.
Min Tulpan (******) est un titre uniquement interprété aux flûtes et percussions (minimalistes), à consonance très traditionnelle, voire carrément médiévale. Une belle (et courte) compo assurément.
Tuppa (******) introduit enfin la première touche orientale de l'album, avec un beau thème arabisant soutenu aux tablas et relevé par des breaks un peu progs. Beau moment quand on embraie sur un solo de Rhodes plus jazzy, mais lorgnant franchement du côté des gammes orientales. Les tablas donnent une perspective sonore assez saisissante. Lindh se rajoute par dessus, et on ne peut que reconnaître son sens de l'à-propos et de l'économie. Des petits sons mystiques viennent renforcer l'ambiance. De la belle ouvrage.
Benitos Hare (*****) est un morceau de danse dans le genre trad qui évolue de manière assez surprenante, sur une sorte de blues du paysan suédois après la récolte de l'orge. Divers motifs écrits se fondent les uns dans les autres avec beaucoup de classe jusqu'à l'exposition finale du thème. On applaudit et on se reverse un verre de Starköl !!!
Ramadan (*****) est le morceau le plus ostentatoire (c'est dire !) avec une intro à la Keith Jarrett (cf. Köln Concert) qui ouvre sur une compo orientale bien modale et tout, comme il faut. On retrouvera le compositeur, et comparse de Lindh, sur l'album Cous Cous un an plus tard. La deuxième partie du thème est bien plus intéressante que la première, un peu facile à mon goût. Le tout est bien ficelé par une écriture très austère et un jeu entièrement dédié à cette dernière, sans fioriture.
Love March (****) est une reprise du morceau du Paul Butterfield Blues Band, sans le côté pompier et lourdingue des voix/roulements de tambours. J'adore quand la reprise est meilleure que l'original, et c'est le cas ici. De loin.
On termine l'album comme on l'a commencé par un bon groove un peu lounge, agréablement ornementé d'un violoncelle, c'est Kullens Fyr (******), où il est question de phare sur une colline, je crois, le morceau le plus enlevé de l'album, avec un solo de flûte assez échevelé.
En conclusion, un bon petit disque éclectique sans être fourre-tout, tout propre, mais avec de belles surprises rythmiques et mélodiques ; le meilleur des 6 albums de Lindh que j'ai pu écouter. Les compos sont réglées au millimètre, et si tout cela manque un peu de folie (j'avoue que la pochette ne ment pas sur le contenu), on s'y sent comme dans un costume bien taillé. Ca vaut bien 5/6, non ? Allez, Björn, arrête de faire la gueule...
A recommander :
Björn J:son Lindh - Cous Cous, Metronome, 1972 (avec Janne Schaffer)
Jeremy Steig - Temple of Birth, Columbia, 1975
Critique de MR.V
J'ai découvert Ramadan, premier album solo de Lindh, sur le défunt blog MyJazzWorld. Il s'agit d'un disque qui témoigne de la grande curiosité de l'artiste, et au travers de ses huit morceaux aux titres passablement exotiques, pioche dans la musique folklorique nordique aussi bien que dans le funk, le jazz, et la musique orientale. Pour autant, tout ceci me semble fait avec beaucoup d'humilité et de goût, sans surenchère, et avec une grande lisibilité musicale.
L'album ouvre sur Lastbrygga (*****), morceau groove à la CTI (c'est d'ailleurs CTI qui s'est chargé de la distribution US), où on retrouve des influences folkloriques, notamment sur le pont du thème, et où le jeu de flûte chanté rappelle Jeremy Steig.
Daphnia (*****), après une belle intro flûte / cordes sur un motif traditionnel se débride en lançant dans un funk assez sage, bien maîtrisé, mais encore une fois, Ramadan n'est vraiment pas un disque où ça part dans tous les sens.
Min Tulpan (******) est un titre uniquement interprété aux flûtes et percussions (minimalistes), à consonance très traditionnelle, voire carrément médiévale. Une belle (et courte) compo assurément.
Tuppa (******) introduit enfin la première touche orientale de l'album, avec un beau thème arabisant soutenu aux tablas et relevé par des breaks un peu progs. Beau moment quand on embraie sur un solo de Rhodes plus jazzy, mais lorgnant franchement du côté des gammes orientales. Les tablas donnent une perspective sonore assez saisissante. Lindh se rajoute par dessus, et on ne peut que reconnaître son sens de l'à-propos et de l'économie. Des petits sons mystiques viennent renforcer l'ambiance. De la belle ouvrage.
Benitos Hare (*****) est un morceau de danse dans le genre trad qui évolue de manière assez surprenante, sur une sorte de blues du paysan suédois après la récolte de l'orge. Divers motifs écrits se fondent les uns dans les autres avec beaucoup de classe jusqu'à l'exposition finale du thème. On applaudit et on se reverse un verre de Starköl !!!
Ramadan (*****) est le morceau le plus ostentatoire (c'est dire !) avec une intro à la Keith Jarrett (cf. Köln Concert) qui ouvre sur une compo orientale bien modale et tout, comme il faut. On retrouvera le compositeur, et comparse de Lindh, sur l'album Cous Cous un an plus tard. La deuxième partie du thème est bien plus intéressante que la première, un peu facile à mon goût. Le tout est bien ficelé par une écriture très austère et un jeu entièrement dédié à cette dernière, sans fioriture.
Love March (****) est une reprise du morceau du Paul Butterfield Blues Band, sans le côté pompier et lourdingue des voix/roulements de tambours. J'adore quand la reprise est meilleure que l'original, et c'est le cas ici. De loin.
On termine l'album comme on l'a commencé par un bon groove un peu lounge, agréablement ornementé d'un violoncelle, c'est Kullens Fyr (******), où il est question de phare sur une colline, je crois, le morceau le plus enlevé de l'album, avec un solo de flûte assez échevelé.
En conclusion, un bon petit disque éclectique sans être fourre-tout, tout propre, mais avec de belles surprises rythmiques et mélodiques ; le meilleur des 6 albums de Lindh que j'ai pu écouter. Les compos sont réglées au millimètre, et si tout cela manque un peu de folie (j'avoue que la pochette ne ment pas sur le contenu), on s'y sent comme dans un costume bien taillé. Ca vaut bien 5/6, non ? Allez, Björn, arrête de faire la gueule...
A recommander :
Björn J:son Lindh - Cous Cous, Metronome, 1972 (avec Janne Schaffer)
Jeremy Steig - Temple of Birth, Columbia, 1975
Critique de MR.V
Lastbrygga (******) du groove, des breaks, de la wha-wha, une flûte qui gueule comme y faut! Un must.
Daphnia (*****) flûte sautillante ,rhodes et guitare débridés, thème sympa.
Min Tulpan (******) le morceau tradio/médiévale.
Tuppa (******) titre orientalisant et séduisant à souhait.
Benitos Hare (*****) entre sprint et récupération , la musique c'est sport ! Morceau à thème tradi une nouvelle fois.
Ramadan (*****) j'ai faim!
Love March (**) version bien superieure à celle du Paul Butterfield blues band mais morceau pas terrible tout de même! point faible de cet album presque parfait.
Kullens Fyr (******) point final et coup de maître , le meilleur titre de l'album à mon goût.
D'accord avec toi mon pote ,c'est un 5/6 .
A ECOUTER AUSSI (pour les fous du flûtio qui déboite)
Osanna - l'uomo (71)
Jeremy Steig - Wayfaring stranger (69)
Jethro tull - benefit (70)
Bobby Jaspar - jeux de quartes (avant 63)
Herbie Mann - Memphis underground (68)
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