Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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mercredi 28 juillet 2010

LE PETIT COCKTAIL DU MERCREDI DE MR.V

Voici donc en partie les albums qui ont croisé mes oreilles cette semaine (tous ne sont pas là).

-BLUNDETTO - "bad bad things" (heavenly sweetness 2010) (****) Album avec moult guests (Shawn Lee, Hindi Zahra....et le BUDOS BAND HORNS)

Bad Bad Things


Blundetto with Budos band horns - mustang

- PARLIAMENT - "osmium" (invictus 1971) (******) Leur meuilleur album selon moi.

Osmium (Mlps)




Parliament - put love in your life


-PARIS 70'S - "mélodie en soul sol" (kif records 2010) (******) Je ne suis pas féru de compilation, mais lorsqu'il s'agit de pépites oubliées et jamais sorties alors je fonce et pour celle-ci aucune hésitation c'est tout bon! De 1967 à 1976 ça groovait sec!

Paris 70'S


Daniel Janin - the little green man walk

- GRANT GREEN - "Green is beautiful" (blue note 1970) (******) je suis un fan inconditionnel.

Green Is Beautiful


Grant Green - the windjammer

- BE YOURSELF (tribute to Graham Nash) - "songs for the beginners" (grass roots 2010) (****) un tribute à moitié convainquant, déjà que l'original n'était pas le meilleur Graham Nash, j'aurais préféré un tribute de l'album "wild tales".

Be Yourself : A Tribute To Graham Nash’S - Songs For Beginners




Alela Diane - theres only one


lundi 26 juillet 2010

THE BRIDGE - Overdrive (rock-jazz party) (Kristian Schutze set - recreation)

THE BRIDGE - "overdrive rock-jazz party" (Tempo 1972), réédité comme KRISTIAN SCHULTZE SET - "récreation" (crippled dick hot wax en 2002) et re-réédité comme THE BRIDGE/KRISTIAN SCHULTZE SET -"récréation" (OBH en 2005)

Je ne possède que la version 2002 en CD, l'original étant hors de prix












LES ZICOS

KRISTIAN SCHULTZE (claviers)
PAWEL JARZEBSKI (basse)
JOE NAY (batterie, percu)
DUSKO GOYKOVICH (trompette)
OLAF KUEBLER (sax tenor, flûte)

Donc un bref rappel historique: the bridge et Kristian Schultze set, c'est la même chose, le groupe est Allemand et l'album est enregistré dans les studio de Horst Jankowsky en 1972 (d'où le son très MPS) et cette formation n'enregistrera que cet album.
-Kristian Schultze part au sein de Passport en 1973 à partir de l'album "looking thru" ( la plus belle réussite du groupe est l'album "Doldinger" en 1971, sans Kristian).
-Dusko Goykovich quant à lui croise la route de Kenny Clarke/Francy Boland big band, de Emergency, de Charly Antolini ("in the groove"), de Peter Herbolzheimer.....mais aussi en son nom ("slavic mood" en 1975 en est un bon exemple).
-Pawel Jarzebski passe dans le group Polonais The Quartet, dans le groupe de Zbigniew Namyslowski....etc.(polish jazz)
-Olaf Kuebler joue avec Jan Hammer sur l'album live "turtle" en 1968 (enja)
-Joe Nay pour sa part joue avec Tété Montoliu sur l'album "body & soul" (1971) avec Volker Kriegel sur les albums "wild maniac" et "tropical harvest" (1974,1975) avec Michael Naura sur "the call" (1970).....


LA CRITIQUE DE MR.V


01 Phrase/overdrive (*****) titre jazz rock groovy avec des cuivres partout (un peu trop)
02 Ambiualens (******) titre génialissime avec son thème lourd à souhait,clavier wha-wha disto, un must du genre (très Matching mole en plus jazzy)
03 Dinghi (******) titre quasi prog avec du rhodes de toute beauté.
04 Alles Klar Alles Klar (*****) titre un peu plus "easy listening".
05 Star (echo drum suite) (******) Bon gros solo de batterie avec percus et sax "cris de mouettes" à l'appui; une belle reussite.
06 Stupsi (*****) titre en trio avec du rhodes pas pressé du tout.
07 Recreation (****) ok c'est pas mal mais pas mortel non plus.
08 Don't count it (******) ça c'est mortel! avec un petit rythme latin bien plaisant.
09 Relation (*****) titre avec du rhodes et des percus.
10 Puls (******) le batteur assure à mort, ils bossent sur partoche ces gars là!
11 Phrase/overdrive (bonus) (******) reprise du premier titre sans les cuivres et avec plus de réussite, ça sonne plus sec et plus groovy.

conclusion

Voici donc un bon album qui a sa place dans la discographie idéale du parfait petit collectionneur mélomane! 6/6.

A ECOUTER AUSSI

Friedrich Gulda & Fata Morgana "live at the domicile" (mps 1971)
Perigeo "genealogia" (rca 1974)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Waou ! Une pure pochette vintage dans le style jaquette de jeux video, et qui me rappelle le Penny Arcade de Joe Farrell (CTI-6034) ! Ajoutons à ceci un titre qui fleure bon la graisse et l'huile de vidange bouillante, et voici le petit bolide de Schultze et ses compères prêt à entrer en piste pour son tour d'essai sous l'oeil bienveillant mais non moins critique de votre serviteur !

Overdrive/Recreation est un album qui, tout en ne cessant de graviter dans la galaxie jazz-groove, offre un certain nombre de facettes différentes, à l'image de la géométrie adaptative du groupe. Le dénominateur commun demeure ceci dit une forte présence des claviers, martelés avec une certaine dose d'inventivité dans les effets par Kristian Schultze himself, à l'image d'Ambivalens, avec ce Rhodes souverain qui visite toute la palette du spectre sonore, tour à tour perlé et éraillé comme un petit extra-terrestre rageur ou un mogwai après une bonne douche et un McDo après minuit. C'est souvent réussi, entre le Rhodes décadent de Phase-Overdrive (comme un mix accéléré de Jimmy McGriff et de Lou Donaldson) et le Hammond effronté de Alles Klar, sorte de ballade nonchalante et vaguement gainsbourgienne, mais ça peut aussi être un peu irritant (Don't Count It) par trop de stridences bontempiennes.

Du point de vue des ambiances, on navigue à vue entre un jazz-rock de bon aloi (Dinghi aux accents de Bitches Brew, Puls), un rhythm and blues rugissant (Don't Count It, Phase-Overdrive, Ambivalens), un expressionnisme expérimental et gentiment ethnicisant (Start), et la bonne vieille bande-son pour scène lesbienne d'un porno soft seventies (l'érotique et caressant Stupsi en flou artistique, et le très lounge Relation tout en gros plans jouisseurs). Pour le même prix, l'auditeur pourra siroter un gentil thème latin à la flûte (Recreation), dans une tentative à la Deodato qui manque un peu le coche (le point faible du disque : pourquoi donc s'en servir comme titre alternatif à l'album ?). Bref, c'est comme en boîte : plusieurs pistes, plusieurs ambiances...

CONCLUSION

Au final, Overdrive/Recreation est un bon disque pour amateurs de claviers aventureux, mais pas trop non plus, avec de bonnes trouvailles rythmiques (Alles Klar, notamment), une recherche intéressante dans le son, mais qui se limite pourtant par un choix de contextes tout de même un chouïa trop conventionnels pour me convaincre tout à fait. Le parallèle avec Lou Donaldson n'était pas fortuit : c'est solide et plaisant, mais certains passages ne me choqueraient pas alors que je pousse mon caddie entre l'emmental râpé et les surgelés. C'est un 5/6.

dimanche 25 juillet 2010

cressida - asylum

Cressida,Asylum - Original Vertigo Swirl LP - MINT,Germany,Deleted,LP RECORD,380355


CRESSIDA - "asylum" (Vertigo 1971) (R.U)

LES ZICOS

ANGUS CULLEN (voix, guitare acoustique, percussion)
JOHN CULLEY (guitare solo) (pré-black widow)
PETER JENNINGS (orgue hammond, piano, méllotron)
KEVIN McCARTHY (basse) (pré-tranquility)
IAIN CLARK (batterie, percussions) (pré-uriah heep)
HAROLD McNAIR (flûte) (oui le jazzman!)

GREAME HALL (chef d'orchestre)

MARCUS KEFF (photo)

Voici donc le deuxième et dernier album de ce grand groupe de prog "symphonique" Anglais.
Les 2 albums de Cressida sont des "indispensables" pour tout fan de prog raffiné.
Le label Vertigo (swirl) hautement convoité par les collectionneurs est en général gage de qualité; je me souviens des heures passées à admirer les pochettes, le casque vissé sur les oreilles en vénérant cette spirale, vestige d'un autre temps (c'était en 1989, j'avais 15 ans, tous les potes écoutaient les Beastie boys, moi c'était Cressida)...bref je m'égare!

A1 Asylum (******)
A2 Munich (******)
A3 Goodbye post office tower goodbye (****)
A4 Survivor (*****)
A5 Reprieved (*****)

B1 Lisa (*****)
B2 Summer weekend of a lifetime (******)
B3 Let them come when they will (******)


CONCLUSION

La douce voix d'Angus Cullen vient toujours me caresser la nuque, c'est du caviar pour moi et sans vouloir dégainer trop vite ce sera certainement des oeufs de limp pour MR.O!
6/6

DISCOGRAPHIE

"Cressida" (vertigo 1970) (******)
"Asylum" (Vertigo 1971) (******)

A ECOUTER

INDIAN SUMMER "same" (neon 1971)
GRACIOUS "...this is" (vertigo 1972)
URIAH HEEP "Salisbury" (Vertigo 1971) Iain Clark y jouera plus tard sur l'album "look at yourself"


LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Nous voici conviés une nouvelle fois dans la galaxie prog par notre ami V. De premier abord, l'invitation est tentante, avec une pochette - tout de même la porte d'entrée dans l'album - énigmatique et très sixties, qui me rappelle le climat un peu fantasque, décalé et froid de la série The Avengers (Ah ! Madame Peel !) Allons voir côté buffet, si les toasts sont bien au caviar, et non aux oeufs de lump...

L'analogie avec la série évoquée plus haut ne paraît pas de prime abord délirante, tant le groupe assume un part-pris cinématique, sensible notamment dans les arrangements de cordes qui alternent entre le déjà-vu (premières interventions sur Munich) et le bien vu (fin de Munich, redescente sur Let Them Come...). A cela s'ajoutent quelques happenings cuivrés (Shaft, enregistré la même année, n'est parfois pas loin), et autres gongs opératiques qui disent l'ambition du projet. Cela peut d'ailleurs faire un peu grandiloquent, impression renforcée par une voix un peu trop emphatique à mon goût, sans grain ni des masses d'expressivité, qui ne parvient du coup pas à faire oublier quelques compos en mal d'inspiration, et bien plus sages que le titre pourrait le laisser penser (Asylum, Munich, Summer Weekend). Comme si cela ne suffisait pas, on a le droit à des choeurs exaltés à la limite du ridicule, qui transforment certains passages en péplum italien kitschissime et baroque noyé sous la crème fouettée. 

Le groupe semble avoir eu à coeur de ne jamais perdre de vue le thème principal, mais les allers-retours qui découlent de ce souci - par ailleurs tout à leur honneur - ne suffisent malheureusement pas à éviter l'écueil de l'incohérence, travers peut-être inscrit dans les gènes du prog, par ailleurs, quoique... En tout cas, le délire soft que nous concocte Cressida sent la bricole et le collage au scotch, et j'ai vraiment l'impression d'entendre : "tiens, on va rajouter ça, ça fera cool ! Et puis après, on pourrait faire un passage comme ça...". Bref, un peu trop démonstratif dans la structure, comme ce qui m'avait gêné dans l'instrumentation. 

Ceci dit, tout n'est pas à jeter dans Asylum, et l'album vaut surtout pour ces passages musicaux qui sont l'occasion de mettre en avant un assez bon guitariste, et un très bon claviériste aux accents classiques, jazzy, bluesy, et qui n'ennuie jamais, que ce soit au piano ou à l'orgue. A ce titre, l'atmosphère nonchalante et baladeuse que Peter Jennings imprime à Reprieved suffit à en faire le meilleur titre de l'album. 

CONCLUSION

Monsieur V., tu commences à connaître mes goûts : Asylum est un album qui ne me filera pas la tourista, mais qui, si on excepte la pochette sensationnelle, ne me marquera pas du tout non plus. Trop rares sont les moments où les Cressida parviennent à créer un univers crédible, par trop d'effets appuyés, par une musique trop superlative et trop peu modeste. Le nom du groupe en dit d'ailleurs long sur les prétentions de nos jeunes angliches. Pas de tragédie épique pour moi donc, juste un disque de plus que j'aurai écouté dans ma vie. Voilà. Verdict : 3/6
En 89, les Beastie Boys sortaient Paul's Boutique, et ça, ça bastonnait !!!

vendredi 23 juillet 2010

LE MORCEAU DE LA SEMAINE














Yoko Kanno and Seatbelts - Tank!
from Cowboy Bebop OST, Victor, 1998


Le premier CD de cette très bonne - et déjantée - série animée. Enregistré par Rudy Van Gelder, s'il vous plaît !

mercredi 21 juillet 2010

la p'tite gâterie du mercredi de MR.V

- LOGGINS & MESSINA "full sail" (columbia 1973) (pop rock westcoast) (***) l'album est mauvais mais il y a ce morceau hyper mortel qui à lui seul justifie l'achat.

Full Sail

Loggins & Messina - the pathway to glory


- JOANNE ROBERTSON "the ligher" (textile records 2006) (folk) (*****) un album qui manque un peu de cohérence mais qui ne manque pas de charme non plus. Beau comme l'album tant attendu de Cat power.

Robertson,Joanne The Lighter

Joanne Robertson - the gardener


- TRAFFIC "John Barleycorn must die" (island 1970) (folk) (******) un grand classique qui fait encore mouche.

John Barleycorn Must Die (+ 2 Titres USA)

Traffic - John Barleycorn must die


- ANTHONY & THE JOHNSON "i'm a bird now" (beggars banquet 2008) (pop à faire chialer) (*****) un coup de maître pour cet album tout en sensibilité.

I Am A Bird Now

Anthony & the Johnson - hope there's someone


- FUNKADELIC "maggot brain" (1971) (funk) (******) Un album fantastique; pour parfaire la critique de la semaine dernière.



Funkadelic - Maggot brain


- SIVERT HÖYEM "ladies & gentlemen of opposition" (emi 2004) (pop) (*****) Le chanteur de Madrugada a bien assuré sur ce coup là ;de quoi réchauffer toute la Norvège de sa voix grave et chaude.
Ladies & Gentlemen of the Opposition

Sivert HÖyem - far from here

- WALLY "same" (atlantic 1974) (prog folk) (******) Voilà pour terminer!

Wally



Wally - sunday walking lady

mardi 20 juillet 2010

samedi 17 juillet 2010

UNE FOIS N'EST PAS COUTUME : GOLGA DELUXE

Avec ce début d'été où les averses orageuses le disputent aux longues et étincelantes journées caniculaires, par un après-midi désoeuvré, délaissant la terrasse désespérément inachevée de Monsieur V., j'ai eu l'occasion de tomber - presque par hasard, je le confesse - sur l'extrémité d'un arc-en-ciel. Un peu bêtement, c'était près de la déchetterie du Moustoir, à dix mètres à peine du container "tout venant", dans un buisson d'orties.
Je ne vous ferai pas un dessin, tout le monde sait qu'au pied des arcs-en-ciel, on trouve, outre un vieux magnétophone avec une cassette de Genesis à moitié fondue par la chaleur comme dans le cas présent, un vase a priori rempli de pièces d'or. Bon, ne le répétez à personne, mais le vase, c'est moi qui l'ai maintenant. Dans mon jardin, tout près des agapanthes. Pas besoin pour autant de vous lancer dans un raid nocturne avec jumelles à infra-rouges et sangles de rappel : le vase, je l'ai vidé. Et vite fait-bien fait, avec ça.
Il me semblait par contre que les pièces d'or - magiques - devaient être converties en objets tout autant magiques. C'est pourquoi j'ai enfin pu faire l'acquisition - par le truchement d'un amical Teuton - de Daguri, l'album de Kohske Mine (ou Kosuke Mine, selon les transcriptions), et en matière de magie, on ne pouvait guère mieux faire.
Sur ma lancée, un brin étourdi par tant de félicité, je décidai aussi sec de rompre le code d'honneur de Golga (In a Swirl, of course !), au risque d'un bannissement éternel, et de proposer en téléchargement l'intégralité du disque pour une durée d'une semaine, ce qui ne causera préjudice à personne, puisque Daguri n'est sur aucun blog, et n'a jamais été réédité en CD.
Il s'agit de la numérisation, sans autre retouche qu'un petit boost sur le niveau sonore, de la réédition de 1980 par JVC de cet album paru en 1973 chez Victor. Comme dans tout bon disque de Spiritual Jazz post-Coltrane qui se respecte, on a plusieurs titres qui se terminent en "tion" [-shun]... C'est bien, ça...

Etant donné que - c'est bien connu - la magie entraîne la magie, la factrice m'a réveillé ce matin avec un colis de forme carrée en provenance directe de Corée du Sud. Si la vie pouvait n'être faite que de ces moments-là...














Kohske Mine - Saxophones tenor et soprano
Hideo Miyata - Saxophone tenor
Humio Itabashi - Piano
Hideaki Mochizuki - Contrebasse
Hiroshi Murakami - Batterie

Avis à qui voudrait en proposer une critique...
Dans la foulée, j'annonce mon prochain choix :

Kosuke Mine - Mine, Three Blind Mice, 1970
La toute première référence dans le catalogue de cet excellent label japonais.