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Igginbottom - Golden Lakes
Igginbottom - Igginbottom's wrench (deram 1969)
ZICOS
Allan Holdsworth - guitare , voix (post Tempest , Gong ,Soft machine)
Dave Freeman - drums
Steven Robinson - guitare , voix
Mick Skelly - basse
LA CRITIQUE DE MR.V
Voici un de mes albums préféré ,au croisement des routes pop british et jazz british laissant entrevoir une progressif fin et inventif , loin du flower power et du LSD.Ils n'avaient que 20 ans à l'époque.
Pour chaque morceau la critique sera : une guitare précise , légère et audacieuse , une voix douce , précieuse et subtile , une batterie super classe et une basse qui walking sans jamais être chiante!!!Donc:
Castle (******) Out of confusion (******)
The Witch (******)
Sweet dry biscuits (******)
California dreamin' (******)
Golden lake (******) fantastique!!!
Not so sweet dreams (******)
Is she just a dream? (******)
Blind girl (******)
The donkey (******)
CONCLUSION
C'est un trés trés grand 6/6 avec félicitations du jury pour cet album inclassable et hors de temps.
A ECOUTER
Giles ,Giles & Frip - the cheerful insanity of..(deram 1969)
McDonald & Giles - Same (Island 1970)
King Crimson - in the court of the Crimson king (Island 1969)
LA CRITIQUE DE M. O.
Damned. Du psyché. Et anglais, avec ça. Mmmm. A la première écoute, ça sonne comme de la fusion pop / jazz. Essayons de rendre justice à cette galette...
Voici un album pour les amateurs de guitares électriques et de patchouli. Avec Allan Holdsworth de Soft Machine au médiator, ça mouline forcément bien, avec un bon son jazz/blues, qui reste d'ailleurs le même tout le long de l'album, et roucoule et glougloute comme du Wes Montgomery. The Castle, la première piste, a, elle, des relents de The Wind Cries Mary par Hendrix. Avec une bonne utilisation de la stéréo, les nappes ricochent d'une enceinte à l'autre, et construisent un "mur de son" très aquatique, très sympa. Le chant, tenu par Holdsworth himself a une clarté et une douceur qui rappelle là aussi certains vocalistes jazz, et évoque parfois même franchement Chet Baker, avec ce timbre sans grain, un peu évanescent, et sans nuances. La basse est la plupart du temps curieusement en-dehors de son rôle de soutien, et si Skelly nous gratifie de bons plans, cela manque tout de même cruellement de solidité (rythmique ET harmonique). Le morceau emblématique de ce problème est The Donkey, où le walking (jeu exigeant qui demande de l'à propos et une grande rigueur) est à ce titre assez consternant.
Là où j'attends au tournant, c'est sur California Dreaming, qui est un morceau que j'adore (et j'ai bien sûr en tête la version d'une autre brute guitaristique : George Benson sur White Rabbit, CTI, 1973 en guise de comparaison). Là aussi, il s'agit d'un instru, mais Jésus-Marie-Joseph ! Comme ça manque de tenue ! C'est bien joué, bien sûr, mais où est passé l'esprit hippie polychrome de l'original ? Ici, ça déroule, mais autant j'ai pu trouver l' "aquatisme" (désolé pour le néologisme) des pistes précédentes assez réjouissant, autant là pour le coup, ça se liquéfie au point de vous couler entre les doigts comme un blob informe. Déçu.
A part cette plage, l'album reste globalement assez bien foutu, avec quelques moments de grâce (Golden Lakes, le début de Is She Just a Dream, le thème de Blind Girl). Dans l'ensemble, le reproche que je ferais est que ce disque est trop uniforme, avec le même type de compos modales, le même son, presque le même tempo d'un bout à l'autre, comme si Holdsworth et ses potes avaient enregistré tout cela d'une traite avant d'aller se prendre une pinte au pub du coin, ce qui rend l'ensemble parfois assez chiant. En plus, les mélodies à la voix rejoignent le reproche fait à la basse plus haut, à savoir, un manque de suite dans les idées, et un net manque de force harmonique. Le problème, c'est que si individuellement, ça peut créer un truc génial, en revanche, si tout le monde joue comme ça, on obtient des morceaux tout de même assez flottants, ce qui est sans doute le but recherché d'ailleurs, mais ça ne me fait pas grimper aux tentures indiennes, loin de là, mon petit monsieur...
Un album qui ressemble aux lampes à lave en vogue dans les années 60/70 : un peu informe, un peu aléatoire, pas très brillant, un peu kitsch, mais qu'on peut trouver sympa quand même. Allan Holdsworth et ses potes y gagnent quand même leur 4/6, mais sans félicitations du jury.
Voici un album pour les amateurs de guitares électriques et de patchouli. Avec Allan Holdsworth de Soft Machine au médiator, ça mouline forcément bien, avec un bon son jazz/blues, qui reste d'ailleurs le même tout le long de l'album, et roucoule et glougloute comme du Wes Montgomery. The Castle, la première piste, a, elle, des relents de The Wind Cries Mary par Hendrix. Avec une bonne utilisation de la stéréo, les nappes ricochent d'une enceinte à l'autre, et construisent un "mur de son" très aquatique, très sympa. Le chant, tenu par Holdsworth himself a une clarté et une douceur qui rappelle là aussi certains vocalistes jazz, et évoque parfois même franchement Chet Baker, avec ce timbre sans grain, un peu évanescent, et sans nuances. La basse est la plupart du temps curieusement en-dehors de son rôle de soutien, et si Skelly nous gratifie de bons plans, cela manque tout de même cruellement de solidité (rythmique ET harmonique). Le morceau emblématique de ce problème est The Donkey, où le walking (jeu exigeant qui demande de l'à propos et une grande rigueur) est à ce titre assez consternant.
Là où j'attends au tournant, c'est sur California Dreaming, qui est un morceau que j'adore (et j'ai bien sûr en tête la version d'une autre brute guitaristique : George Benson sur White Rabbit, CTI, 1973 en guise de comparaison). Là aussi, il s'agit d'un instru, mais Jésus-Marie-Joseph ! Comme ça manque de tenue ! C'est bien joué, bien sûr, mais où est passé l'esprit hippie polychrome de l'original ? Ici, ça déroule, mais autant j'ai pu trouver l' "aquatisme" (désolé pour le néologisme) des pistes précédentes assez réjouissant, autant là pour le coup, ça se liquéfie au point de vous couler entre les doigts comme un blob informe. Déçu.
A part cette plage, l'album reste globalement assez bien foutu, avec quelques moments de grâce (Golden Lakes, le début de Is She Just a Dream, le thème de Blind Girl). Dans l'ensemble, le reproche que je ferais est que ce disque est trop uniforme, avec le même type de compos modales, le même son, presque le même tempo d'un bout à l'autre, comme si Holdsworth et ses potes avaient enregistré tout cela d'une traite avant d'aller se prendre une pinte au pub du coin, ce qui rend l'ensemble parfois assez chiant. En plus, les mélodies à la voix rejoignent le reproche fait à la basse plus haut, à savoir, un manque de suite dans les idées, et un net manque de force harmonique. Le problème, c'est que si individuellement, ça peut créer un truc génial, en revanche, si tout le monde joue comme ça, on obtient des morceaux tout de même assez flottants, ce qui est sans doute le but recherché d'ailleurs, mais ça ne me fait pas grimper aux tentures indiennes, loin de là, mon petit monsieur...
Un album qui ressemble aux lampes à lave en vogue dans les années 60/70 : un peu informe, un peu aléatoire, pas très brillant, un peu kitsch, mais qu'on peut trouver sympa quand même. Allan Holdsworth et ses potes y gagnent quand même leur 4/6, mais sans félicitations du jury.
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