Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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samedi 27 novembre 2010

HEADSTONE - STILL LOOKING














Headstone - I Love You
sur Headstone, Still Looking, Starr, 1974

Les bonnes résolutions toutes fraîches pour cette année 2011 stipulant de façon très claire l'indignité qu'il y a à faire languir ainsi notre lectorat assidu et pénétré d'une ferveur toute religieuse, c'est en me poussant un peu, il faut bien l'avouer, que je reprends la critique que j'avais proposée il y a un petit moment déjà, tandis que - les yeux embués et scandant le mot magique de "Golga" tel un mantra libérateur - des millions d'anonymes mélomanes entrent dans une transe dont ils ne sortiront plus jamais...

Still Looking est un album très rare  - et donc très cher - dans sa version originale (compter 400 euros). Bon, heureusement, sa réédition de 2009 par World in Sound (précédée d'une édition pirate) l'est beaucoup moins, ce qui m'a permis de l'acheter à une foire aux disques, davantage poussé par la curiosité et l'enthousiasme du vendeur qu'autre chose. Il m'a été vendu avec l'étiquette "psyché", mais je ne vois pas forcément très bien ce qu'il y a de "psyché" dans cet album de Headstone, "quartet" de l'Ohio, à l'existence brève, fondé par les trois frères Flynn, tous trois décédés aujourd'hui. Il s'agit d'ailleurs de leur seul et unique album, le reste de leur discographie consistant en six autres chansons enregistrées en vue de sorties 45 tours. Ces titres, ajoutées à l'album dans la version CD de Still Looking ne donnent pas vraiment envie de grimper au plafond.

Les musiciens sont donc :

Barry Flynn - Basse, chant
Bruce Flynn - Guitare
Tom Applegate - Hammond B-3
David Flynn - Batterie, choeurs
les morceaux :

A1 - Still Looking
A2 - I Like It
A3 - Misery
B1 - Those Days
B2 - Peace of Mind
B3 - Springtime
B4 - I Love You

L'album a été composé par les membres du groupe et enregistré aux New Rome Studios, à Columbus dans l'Ohio en 1974. La pochette proclame en outre (rapide traduction) :

Les hommes cherchent depuis des années à réussir leur vie au travers de biens matériels.
La quête de la vérité et la réussite se trouvent en soi-même, et consistent à ne faire qu'un avec la nature et l'univers.
Nous sommes une nouvelle génération, il nous incombe de parvenir à cet accomplissement.
Nous ne sommes pas qu'une poignée, mais une multitude à la recherche de ce que cette fusion avec l'univers signifie.
Pour l'instant, nous ne l'avons pas trouvé, mais nous cherchons encore (= Still Looking)


L'Esprit du Bien et Headstone

Avec le vague espoir de parvenir à ne faire plus qu'un avec l'univers qui m'entoure, je pose le vinyl sur la platine...

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Still Looking s'avère être un album aux compos très classiques, avec des mélodies agréables, mais qui donnent un vrai sentiment de déjà-vu. Un manque d'inspiration qui peut expliquer que le groupe n'ait pas produit davantage. De même, on retrouve des gimmicks - autant à la guitare qu'à la basse - assez souvent, avec certains plans carrément copiés/collés d'un morceau à l'autre. Ceci dit, cette relative platitude est relevée par une facture toute à fait honnête : si l'orgue Hammond se fait discret dans le mix comme dans les structures - malgré un son très typé - et sert davantage de texture sonore et de toile de fond à la guitare et la basse, ces deux dernières se montrent vraiment à la hauteur. La basse est bondissante et convulsive à souhait, avec des contre-pieds très funk/soul, et la guitare, parée d'un son tout simplement mortel, choruse et riffe avec pas mal de classe.

Bon, il n'est pas question de virtuosité ici : les capacités vocales de Barry Flynn sont honnêtes, sans plus, et la guitare n'est pas tout à fait hendrixienne, mais cette dernière sait trouver les plans qui "sonnent", et nous gratifie de quelques riffs infectieux comme une bonne grippe A (cf. Peace of Mind, par exemple ou la montée du pont dans I Like It).

Du point de vue du registre, les arrangements sont très soul, et certaines intros font penser à du Isaac Hayes pur jus (I Like It), avec quelques rares arrière-goûts punk (I Love You) et autres légers parfums de téquila (Those Days, qui collerait bien dans la BO du film Machete). Les harmonies vocales sont à l'honneur, et feraient le bonheur d'un amateur de rock steady (certains passages m'ont vraiment rappelé le duo reggae Earth & Stone). Je ne suis pas spécialiste, mais le psyché, là-dedans ? Dans les solos acides de guitare, peut-être... Mwouaiff...

Par contre, le son de la réédition (n'ayant pu juger de l'original) laisse un peu perplexe car trop compact et manquant de définition, avec des graves souvent brouillons et des aigus pas très nets non plus (les voix sont à la limite de la saturation, et le son des cymbales est tout simplement atroce !!!)

EN CONCLUSION

Si on ne recherche pas quelque chose de trop pointu, on se réjouira d'un album bien fichu, enlevé juste ce qui faut, avec des compos assez plaisantes, et des bons moments bien rock-qui-tache. En soirée, ça fera l'unanimité en réjouissant vos potes hardos (pas les métalleux, 'faut pas pousser quand même,) aussi bien que les oreilles pop plus délicates. Un bon album à écouter à fond dans sa caisse en allant au boulot. 4,5/6

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