Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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mercredi 30 juin 2010

C'EST MERCREDI DONC LES ECOUTES DE LA SEMAINE DE MR.V

Cette semaine j'ai eu l'occas' de tripper sur:

- KANSAS (same 1974) (prog) Un album survitaminé qui ne prend pas une ride, leur premier et leur meilleur.(******)

Kansas (Exp)

- CAROLINE HERRING (lantana 2008) (folk) Une super belle voix et des arrangements soignés , une des belles réussites de 2008.(*****)

Lantana
- GRAHAM COXON (the spinning top 2009) (folk pop vachement bien!) cela faisait longtemps que l'ami Coxon (ex Blur) n'avait pas créé un si bel album! (******)

Spinning Top
- SCOTT DUNBAR (from lake Mary 1970) (blues) Une voix de vieux bluesman du bayou une guitare accordée avec le soleil et l'humidité ,un putain de bon album de blues bien roots.(******)

From Lake Mary

- MAZZY STAR (among my swan 1996) (néo-psych pop) Je suis un inconditionnel! Hope Sandoval me fait tripper!!!! Sur "rhymes of an hour" je me liquéfie.(*****)

Among My Swan (Ogv) [Vinyl]

- IDRIS MUHAMMAD (power of soul 1974) (jazz funk cti) Le meilleur de ce batteur est dans ce disque, la repise de "power of soul" d'Hendrix est à tomber! (******)

Power of Soul

- PINK FLOYD (wish you were here 1975) (prog) Un milliard d'écoutes et tout va bien!(******)

Pink Floyd Wish You Were Here
- BUILD AN ARK (love part1 2009) (spiritual jazz) la classe pour ce double album qui va squater ma platine pour un bout de temps! (******)

ps: MR.O, le son est hyper bon , rien de semblable à la ré-édition de Jef Gilson sur le même label (kindred spirit)

Love
- HEIKKI SARMANTO (counterbalance 1971) (jazz rhodes!!!) oh que c'est bon! (******)

Counterbalance



NOUVELLE ETOILE DANS LA CONSTELLATION GOLGA

Découverte et explorée par Monsieur O.













Azar Lawrence - Prayer For My Ancestors, Furthermore, 2008

mardi 29 juin 2010

LEO KOTTKE / PETER LANG / JOHN FAHEY














Leo Kottke - Ice Miner

Leo Kottke (né en 1945, en Géorgie, USA)
Peter Lang (né en 1948 à Minneapolis, USA)
John Fahey (né en 1939 à Washington DC, USA et mort en 2001)

Takoma, 1974, TAK-2040

En 1959, John Fahey crée le label Takoma grâce à de l'argent emprunté à un prêtre. Dix ans plus tard, il rencontre Leo Kottke, jeune prodige de 24 ans, et lui fait enregistrer le fameux 6- and 12-String Guitar, "gros" succès commercial et meilleure vente du label, jamais démenti depuis, bénéficiant de sept éditions différentes selon Discogs. Voulant capitaliser sur le succès de Kottke, Fahey sort cette "compilation" censée faire connaître Peter Lang, dont Fahey vient de signer le premier album sur Takoma, The Thing at the Nursery Room Window, et par la même occasion servir de vitrine au label. Compilation d'un genre particulier, car chaque artiste joue séparément 4 titres qui ne figurent par ailleurs tels quels sur aucun autre album (sauf ré-enregistrés, comme Ice Miner et Cripple Creek, dont on trouve une nouvelle version sur Mudlark, Capitol, 1971, son quatrième album). Pour comprendre la chronologie, il faut savoir que les morceaux de Kottke présents sur notre album ont été enregistrés an 1968, mais sont restées inédits jusqu'en 1974, CQFD. Les morceaux de Fahey, eux sont pour le coup des ré-enregistrements de morceaux plus anciens.

Le label Takoma se concentre surtout sur la guitare acoustique, et sur un style en particulier, le primitivisme américain, concept fondé par Fahey, qui - outre une composante identitaire assez forte comme on s'en doute - repose surtout sur un mélange des genres (classique, blues, folk, avant-garde...), une volonté de présenter un jeu originel (auto-apprentissage) et de se distinguer du courant revival folk qui semble lui poser problème (ce qui n'empêche visiblement pas Kottke de reprendre le traditionnel Cripple Creek, star du répertoire bluegrass...) En tirant très largement les cheveux, on peut trouver une analogie conceptuelle avec le primitivisme en peinture.

Puisqu'on parle graphisme, il faut noter que la conception de la pochette, avec le noms des artistes inscrits à l'intérieur d'un cercle, ne met -volontairement - personne en avant. Ceci dit, la tranche du disque annonce tout de même dans l'ordre Kottke/Lang/Fahey, qui est aussi l'ordre d'apparition de chacun dans l'album. On peut alors considérer les choses ainsi : Kottke - dont plus "connu" du public - sert à mettre l'auditeur en confiance et introduit la bleusaille Lang, et on clôt avec le "patriarche et maître" Fahey (qui figure tout de même au 35ème rang dans le - très discutable - classement des 100 meilleurs guitaristes établi par le magazine Rolling Stone).

Assez de parlotte, passons à présent aux choses sérieuses :

FACE A
Leo Kottke
A1. Cripple Creek
A2. Ice Miner
A3. Red & white
A4. Anyway
Peter Lang
A5. St. Charles Shuffle
A6. When Kings Come Home

FACE B
B1. As I Lay Sleeping
B2. Thoth Song
John Fahey
B3. On the Sunny Side of the Ocean
B4. Sun Flower River Blues
B5. Revolt of the Dyke Brigade
B6. In Christ There Is no East or West

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Bon. Malgré ce qu'on pourrait croire, il peut être difficile parfois de distinguer un musicien d'un autre tant le jeu produit ici (surtout en finger picking) et le type de compo sont semblables. A relever ceci dit l'apparente plus grande aisance de Kottke, dont les doigts semblent vraiment voler au-dessus des cordes, son toucher plus "fin", ainsi que la plus grande variété des techniques qu'il utilise (bottleneck, harmoniques, strumming, bends bluesy, emprunt de plans "banjoïstiques", etc.). De même, à l'instar de Fahey, Kottke joue quasi-systématiquement la basse sur la durée de ses morceaux et n'hésite pas à inclure modulations et accords de passage non diatoniques, ce qui renouvelle l'intérêt en créant des tensions intéressantes. Fahey, lui, marque par sa plus grande sobriété technique, son recours à des motifs insistants et répétés, sa liberté de tempo, et une interprétation des morceaux très évolutive. Harmoniquement, il présente un travail plus poussé dans l'utilisation des modulations, et ne se refuse pas quelques arabesques et autres orientalismes (On the Sunny Side of the Ocean).
Par comparaison, Lang paraît plus "terrien", moins aventureux dans l'interprétation et les arrangements. Son style paraît également plus traditionnel, plus influencé par le bluegrass. Son originalité réside surtout dans le travail d'ornementation, notamment son utilisation fréquente de trilles. Pour lui rendre tout à fait justice, Land se fend tout de même d'un morceau d'inspiration arabo-andalouse/médiévale sur Thoth Song, avec beaucoup de réussite.

Un disque entièrement interprété à la guitare acoustique seule - et sans chant - peut rendre certains méfiants. Or, la variété des titres présentés ici désamorce toute crainte de s'ennuyer. De ballades rêveuses (Ice Miner / Anyway / Sun Flower River Blues), en danses accrocheuses (Cripple Creek / Red and White / St. Charles Shuffle), en passant par du plus mystique (Thoth Song / On the Sunny Side of the Ocean), de blues en bluegrass, de Hawaii au Midwest, chacun y trouvera son compte, et il serait vraiment dommage de ne pas donner sa chance à cet album à l'humeur changeante, bien représentatif de toute une école de jeu, avec sa sensibilité, ses techniques et sa philosophie. C'est un 6/6 amplement mérité pour l'ensemble .

A écouter également :

Leo Kottke, 6- and 12-String Guitar, Takoma, 1968
Stefan Grossman, The Gramercy Park Sheik, Philips, 1969

LA CRITIQUE DE MR.V

Voici trois guitaristes folk hyper doués avec chacun un style bien différent.
-Leo kottke, grande star de la 12 cordes et du bottleneck, à la fois rapide et subtile, sensible et mélancolique. Il a également une magnifique voix grave, il faut écouter le morceau "Tiny island" sur l'album "GREENHOUSE" (takoma/capitol 1972) un des albums à emmener sur un île deserte.
-Peter Lang, trés finger picking traditionnel il sait être plus audacieux et dissonant sur thoth song, un des morceaux les plus réussit de cette passionnante pseudo compilation.
-John Fahey, j'ai toujours adoré sont style, il prend toujours son temps, il est moins précis que ces deux poulains mais il à un charme hors du temps, tous ces albums sont des chefs d'oeuvres , il faut écouter "dance of death & other plantation favorites" et "the transfiguration of Blind Joe Death", sur sont album "fare foward voyagers" en 1973 le morceau titre fait 23min37!

Donc
FACE A
Leo Kottke
A1. Cripple Creek
A2. Ice Miner
A3. Red & white
A4. Anyway
Peter Lang
A5. St. Charles Shuffle
A6. When Kings Come Home


FACE B
B1. As I Lay Sleeping
B2. Thoth Song

John Fahey
B3. On the Sunny Side of the Ocean
B4. Sun Flower River Blues
B5. Revolt of the Dyke Brigade
B6. In Christ There Is no East or West


CONCLUSION

Un bel album bien plus qu'une compil' .6/6 (moi j' aurais mis "Thoth song" en écoute MR.O)



Peter Lang - thoth song

Voilà qui est fait!

A ECOUTER

-Leo kokkte "my feet are smiling" (capitol 1973)
-Bruce Cockburn "night vision" (true north 1973)


vendredi 25 juin 2010

AUTOUR D'UN FEU DE BOIS SUR LA PLAGE...

Monsieur O. écouterait bien un petit :













Leo Kottke / Peter Lang / John Fahey - S/T, Takoma, 1974 (TAK-2040)
Pour moi, ce sera l'édition européenne de chez Sonet (même année, SNTF-675). Pas de différence, à ma connaissance...

Ceci dit, visez un peu la pochette, qu'elle est belle !!!

mercredi 23 juin 2010

L'ARTISTE MYSTERE DE M. V.

LA CRITIQUE DE MR.O

Bon, et ben me v'là frais : un album sur lequel je n'ai pas la moindre indication, si on excepte le nombre de pistes. Trio jazz tranquille, dont la "star" (si j'ose dire...) est certainement le pianiste, qui se la joue solo sur 2 morceaux.

Le pire, c'est que je suis certain que je suis censé connaître, même si moi, les pianistes, hein... enfin bon, jouons jusqu'au bout le rôle du candide...

Tout cela est très propre, le son du piano parfaitement clair et cristallin à la Richard Clayderman, la batterie aux balais, très peu de chorus, rien ne dépasse. En gros, notre trio ne ferait pas tâche dans un salon de thé pour grand-mères de la petite bourgeoisie de province, entre serveuses crispées, sièges en velours et crème anglaise. Ambiance...

Les deux premières pistes ressemblent à des arrangements de traditionnels, ou de comptines populaires, et sont construites de la même manière, chaque thème étant temporisé, puis relancé, par quelques accords plaqués. Avec le troisième morceau, on arrive à quelque chose de plus accrocheur rythmiquement, avec un chorus de contrebasse, et quelques gentilles dissonances, mais aussi un pont assez moche dans le genre FM années 80. La piste 04, elle, ressemble à une pavane, ou une complainte espagnole ou brésilienne (ou pas), impression renforcée par un jeu de batterie se rapprochant davantage de percussions feutrées, et par les gammes utilisées sur le solo de piano, qui ne joue d'ailleurs pas du tout la carte de la virtuosité.
Piste #5 : J'ai l'impression de connaître ce morceau, bon sang, mais d'où ? Là aussi, petit rythme latin et là aussi, pont un peu facile, comme sur la 03.
La tonalité décidément orientale se confirme sur le morceau suivant, relancé là aussi par un pont qui ne me plaît qu'à moitié.
La piste #07, interprétée seule au piano, est une sorte de valse tronquée, dans laquelle on retrouve les même influences, qui laisse la place (piste 08) à une adaptation assez improbable de Colchiques dans les prés (??!!)
J'arrête ici la litanie. En fait, cet album auquel on ne peut enlever une certaine élégance, n'offre strictement aucune surprise. Tout se ressemble peu ou prou (sauf les pistes 10 et 11 qui sortent du lot grâce des thèmes songeurs à la vague saveur impressionniste).
Il faut quand même noter le dernier morceau au mauvais goût tout à fait édifiant, entre rythme de batterie ignoble, et riff de piano qui pourrait figurer au générique d'un soap 80, genre feux de l'amour. Très mauvais.

De toute façon, piano/batterie/contrebasse, c'est une formule qui ne me va que rarement, sauf quand on s'appelle Bill Evans, et qu'on a comme copains Scott LaFaro et Paul Motian. Dans l'ensemble, cet album est trop sage, il ne se passe quasiment rien car personne n'ose vraiment, les compos sont faciles, tout comme le jeu, le son du piano est vraiment supermarchesque, et je commence à me demander, Monsieur V., si vous ne vous êtes pas tout simplement foutu de ma g.....

L'ARTISTE MYSTERE EST.......


André Manoukian "Inkala" (blue note 2008) AHAHAH!!!!!!

LES ZICOS

André Manoukian : piano
Laurent Robin : batterie
Ira Coleman : contrebasse (sauf sur 3,5,8 : Pierre Boussaguet)

Donc comme la règle l'exige je doit faire ma critique , pris à mon propre piège? Oui et non, car sur cet album je ne serais pas aussi dur que MR.O mais je resterais impartial et objectif,donc:

01 la fenêtre d'Orient (****) ce titre n'est pas si désagréable
02 inkala (****) il a bien faillit être rouge celui là , un peu trop commercial mais ça passe.
03 ostinata (*) pour le générique de Half
04 pavane persane (*****) pas mal, voir bien
05 square circles (*) pas bon jazz
06 pope song (****) le batteur fait du bon taf'
07 partizan (*) à écouter avec une paille ,un suppo et au lit!
08 colchiques (*) caca.
09 danse gaie (mais un peu triste) (***) sortie de crise?
10 spleen majeur (****) ouf! c'est pas le délire mais ça reste acceptable.
11 armeniamundi (****) piano solo, le p'tit père André s'en sort pas si mal
12 blow! () pas notable ! trop mauvais? allez (*)

CONCLUSION

Donc ici on ne parlera pas de grand disque de jazz bien évidement mais d'une surprise en demie teinte, je n'attendais rien de ce disque et pourtant il ne me paraît pas si insupportable.3,5/6



j'annonce la prochaine critique mon gars!

garvenhurst "flashlight seasons" (warp 2004)

Flashlight Seasons

CRITIQUE DE MR.V POUR L'ALBUM MYSTERE DE MR.O

AHAHAH!!!! Une critique en double aveugle, sans titre et sans pochette, sans date et sans lieu! Bref rien que la musique, sans préjugé.

Donc une fois la critique faite, toutes les infos sur l'album serons dévoilées, mais pour l'instant ce sera:

titre 1 C'est du jazz! cool.Un trio qui sonne "live" avec un sax ténor sec ,une contrebasse grinçante et une batterie efficace; Fin, applaudissements, c'est bien du "live".(ça me fait penser au groupe YES YES YES en plus Americain)(*****)

titre 2 Petit tricot à la batterie pendant que le bassiste se prépare ;bassiste très inspiré par Stanley Clarke, le sax lui chante sa petite chanson pour l'Auvergnat il me semble.On s'ennuie un peu.(****)

titre 3 On se réveille! la batterie très trip hop booste le sax mais bouffe la contrebasse, dommage la prise de son ne suit pas; Mais le public a l'air d'être bien content donc (*****)

tritre 4 Le bassiste est bien labellisé "Stanley Clarke", le batteur assure et le sax ,un peu sage fait le taf' (*****)

titre 5 la première partie du morceau me laisse de marbre, la seconde, plus énervée m'enchante plus, ici chacun montre comment qui joue bien! (****)
trite 6 Un effet sur le sax, seul, c'est le moment du concert ou je vais pisser ou boire un coup!(*)

titre 7 Ah ça va mieux! C'est quoi ? On dirait un titre de Nougaro "je suis sous" ou une marche militaire burlesque, ou un re-make de la famille Adams! c'est pas mal.(****)

titre 8 Morceau jazz trio sans artifice.Bien, mais sans grand relief . (****)

titre 9 Le sax est armé d'un "octaver" et ce petit effet fait son effet sur cette reprise du "requiem pour un con" pas honteux du tout. (****)

tritre 10 Funky insipide année 80 genre morceau caché pas utile; dur dur.(*)

CONCLUSION

Et bien MR.O, je ne sais pas qui se cache derrière ce trio mais pour moi ça mérite un petit 4/6, le son est pour moi trop sec et je ne suis pas charmé tel le serpent! Si j'avais assisté au concert j'aurais probablement trouvé ça très bien !

CRITIQUE DE MONSIEUR O. : OU LE MYSTERE INSOUTENABLE QUI PLANE SUR CET ALBUM EST ENFIN LEVE...














Reggie Washington - Requiem pour un con

Il s'agissait de Reggie Washington - A Lot of Love. Live!, Jammin' Colors, 2006 !!!

Bon, OK, pas évident, de toute façon il ne s'agissait pas de deviner l'artiste, mais bien de critiquer à l'aveugle...

J'avais vu le monsieur en concert lors de la tournée de Jacques Schwartz-Bart pour Soné Ka-La pendant l'hiver 2007-08 au Diapason, à Rennes (très bon concert), suivi de Roy Ayers (concert très médiocre). A la pause, on a pu discuter le bout de gras. Sympa le Reggie !!!

Donc voilà un live, ou plutôt deux lives en un, exécutés par deux trios différents, et malicieusement mélangés pour éviter de trop comparer et pour ne pas rompre la continuité, certainement...

TRIO A(méricain) :

Reggie Washington - contrebasse et basse électrique
Ravi Coltrane - saxophone tenor
Gene Lake - batterie
enregistré en mars 2006 au "Sounds Jazz Club", Bruxelles

TRIO B(elge) :

Reggie Washington - contrebasse et basse électrique
Erwinn Vann - sax ténor
Stéphane Galland (membre d'Aka Moon) - batterie
enregistré en octobre 2005 à "Le Tavernier", Bruxelles

Tracklist :

01 - Reuben's 2 Train (R. Washington) Trio A - 7:18
02 - Mr. Pastorius (M. Miller) Trio B - 5:57
03 - Half Position Woody (R. Washington) Trio B - 5:19
04 - Jade 4 Giada (R. Washington) Trio A - 8:38
05 - Strange Meeting (B. Frisell) Trio A - 9:51
06 - This One (E. Vann) Trio B - 5:10
07 - Ledge (R. Washington) Trio A - 6:48
08 - Fall (W. Shorter) Trio A - 6:18
09 - Requiem pour un con (S. Gainsbourg/M. Colombier) Trio B - 5:48
10 - Fanny's Toy (R. Washington) tout seul, comme un grand - 3:42

Tiens, en moyenne, les morceaux du trio A sont plus longs que ceux du trio B !

Reuben's 2 Train est un groove funky contruit autour d'un ostinato de contrebasse, où on reconnaît le son écorché de Ravi Coltrane, ainsi que son phrasé énergique assez brut qui ne dédaigne pas de s'aventurer dans des circonvolutions aventureuses. Superbe batterie en liberté de Lake, mais qui envoie bien le gloubiboulga sur les passages funky. Notre ami Reggie la joue discret, et son chorus semble un peu fadasse, même s'il y a de l'idée dans la déconstruction. La structure à plusieurs mouvements est bien vue. (*****)

Mr Pastorius, compo de Marcus Miller introduite façon latine aux toms rompt avec l'ambiance de l'original (The Sun Don't Lie, Dreyfus, 1993). La filiation avec le jeu du maître du cool slap n'en ressort que plus frappante, Washington, tout en utilisant ses gimmicks, apportant un vrai plus dans le placement, heurté et flottant mais impeccable, passant des graves aux aigus, du gros lourd au clinquant. Un morceau de bassiste. (******)

Half Position Woody. Bon groove, sur lequel Vann joue plus Coltrane (John) que Coltrane (Ravi). Galland est au top et se pose là comme Grand Maître du Temps. Ca part plus dans tous les sens qu'avec Lake (Europe vs. USA ?), mais la batterie soutient le sax avec beaucoup de disponibilité, et se fait volontiers un chouia dramatique sur le mini solo de contrebasse amenant le thème de fin. Sur une base plus constante, Washington assure en toile de fond, l'air de rien. Bon titre. (******)

Pour Jade 4 Giada, on retrouve notre Washington à la basse électrique en flagrant délit de décortiquage du temps, avec des plans clairement Milleriens, avec sa touche personnelle : jeu en accords mêlés de picking dans les graves. Un rythme super déconstruit, et aussi super propre, avec un Gene Lake impérial, véritable tour de contrôle, et dont le goût à jouer se sent à chaque pêche (génial solo), avec surprises et facéties, s'il vous plaît. Coltrane joue plus le phrasé, purement dans l'esprit impulsé par la basse. Excellent morceau, qui groove sa mère, et même sa grand-mère, tiens ! Coltrane est Ravi, et moi avec ! (******)

Strange Meeting. Un funk nonchalant sur ce morceau de Bill Frisell, entamé aux accords par Washington, qui finit par franchement convaincre en intérimaire de luxe par sa versatilité propre à suppléer une guitare ou une batterie au pied levé, avec une décontraction que personnellement, je trouve assez dégueulasse pour les autres bassistes. Son chorus est un modèle de maîtrise technique, de placement et de sens du motif et de la mélodie. Les autres se mettent en retrait et assurent le coup, avec une batterie qui bastonne sèchement jusqu'au chorus de sax qui enlève le tout et remporte la queue de Mickey, le beurre et le cul de la crémière. Très bon solo de batterie qui nous gratifie d'un petit passage au léger goût de jungle. (******)

Ambiance mystique sur This One, compo de Vann, réverbéré comme pas permis, dans un esprit à la Jan Garbarek, à deux doigts du Grand Bleu. Ca pourrait être chiant, mais l'accompagnement de Washington (super son) apporte une valeur ajoutée qui change sérieusement la donne. La reprise à l'unisson du thème assure. Monsieur V., qui est allé pisser, a tout manqué, tant pis pour lui. (****)

Ledge, moi, me fait penser à Screaming Jay Hawkins (I Put a Spell on You). C'est rigolo comme pseudo-valse avinée, notamment rythmiquement ; c'est bien joué, bien sûr, mais en ce qui me concerne, ça ne casse pas trois pattes à un canard. (***)

Je ne suis pas un grand fan du Fall de Wayne Shorter (Miles Davis, Nefertiti, Columbia, 1968), et ce n'est pas cette version qui va me faire changer d'avis. Comme Monsieur V. est enfin revenu des toilettes, il va pouvoir tenir mon verre de Coca pendant que je m'absente à mon tour. (***)

Stéphane Galland ouvre cette reprise de Gainsbarre à grands fracas. Génial ! Et quand tout le monde entre en scène, c'est pour confirmer ce que je disais plus haut (j'aime bien m'auto-citer) : la basse se transforme en guitare rythmique funky ! L'effet d'octaver sur le sax donne un genre de vrombissement du plus bel effet (super chorus de Vann, dans le style funky savant, multipliant chausse-trapes rythmiques et happenings moites). L'ami Reggie fait glouglouter sa basse de plaisir. (******)

Pour Fanny's Toy, je pense qu'on a pas dû écouter le même morceau, Monsieur V. et moi. Armé d'un Mu-tron entêté façon bulles de savon, Reggie Washington nous fait groover ce petit riddim overdubbé (tiens, ça me rappelle une certaine critique récente, ce genre de plan...), avec de très bons plans d'impro relâchés, dont un qui fait penser au Habañera du Carmen de Bizet, additionnés de quelques cascades à fond les ballons. (******)

CONCLU

Un sobre 5,5/6. Si ça te chante, M'sieur Washington, viens r'faire un p'tit concert dans l'coin : y fait beau, et on se fera un barbecue, c'est Monsieur V. qui régale !!!

lundi 21 juin 2010

le best of de la semaine de MR.V

Voici les titres des albums qui ont accompagnés ma semaine , il y a des grands classiques et des groupes plus obscures ,mais ce sont tous des "indispensables" dans ma collection et ils  mériteraient tous leur place dans la spirale Golgienne ;donc faite confiance à MR.V et courez vous procurer ces albums bond'la!!

- FREDDIE HUBBARD "first light" (cti 1973) (jazz) un disque magnifique avec un bonus "live" de 16 mn sur la version CD ! (******)

First Light

- MANFRED MANN'S EARTHBAND "solar fire" (bronze 1974) (prog) un classique! les gamins adorent "pluto the dog". (******)

Solar Fire (remastered + 2 Bonus)

- P.J HARVEY "white chalk" (island 2007) (pop intimiste) un album à part dans la la riche et bonne discographie de la fifille (*****)

.White Chalk

- SONNY ROLLINS "horn culture" (milestone 1973) (spiritual jazz) j'ai du le passé une 50aine de fois cette semaine, le titre "sais" mérite le détour! (******)

Horn Culture

- GANDALF "same" (capitol 1968) (psych) un classique incontournable du psych Américain.(******)

Gandalf

- MARK MURPHY "Mark II" (muse 1974) (jazz crooner) même si tout l'album n'est pas démentiel ,la version de "triad" de Jefferson Airplane est simplement magnifique.(****) et (******) pour "triad"


- EJE THELIN GROUP (live 76) (caprice 1976) (jazz) concert au musé d'art moderne a Stockholm ,putain ils avaient du bol ces Suedois! (******)


- KING CRIMSON "in the court of the Crimson king" (island 1969) (prog) toujours aussi ....indispensable! (******)

In the court of the Crimson King

- MAHAVISHNU ORCHESTRA "apocalypse" (columbia 1974) (jazz fusion) on se refait pas! (*****)

Apocalypse

- RETURN TO FOREVER "where have i known you before" (polydor 1974) (jazz fusion) un autre grand classique. (*****)

Where Have I Known You Before

- RETURN TO FOREVER "hymn of the seventh galaxy" (polydor 1973) (jazz fusion) un autre trés grand classique! (******)


Hymn Of The Seventh Galaxy

- TITUS GROAN "same" (dawn -lp- 1970 / see for miles -cd-) (prog) un grand moment de prog Anglais pour ce groupe d'un album avec 3 bonus sur la version cd. (******)

Titus Groan