Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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samedi 25 septembre 2010

NACKA FORUM - LEVE NACKA FORUM














Nacka Forum - Toe Cut Capri
Nacka Forum - Leve Nacka Forum, Moserobie, 2005, MMPLP-035

Jonas Kullhammar est un type sympa. On l'a découvert avec Monsieur V. sur l'album Vallmo OST en duo avec Nicolai Dunger (on fait nos courses aux mêmes endroits !). Renseignements pris, le film Vallmo n'existe pas, ne servant que de concept imaginaire et de base à la création, mais l'anecdote est plus parlante qu'il n'y paraît, et en dit long sur le non-conformisme, la malice et la versatilité de notre bonhomme. J'ai pu d'ailleurs vérifier cela en personne lors d'un concert du Moserobie Big Band rassemblant la fine fleur du label du même nom (dont Per Rusktrask Johansson, son compère du groupe Kullrusk), où Kullhammar, bondissant chef d'orchestre arborant l'expression d'un loup dans une bergerie, nous a menés de Shaft in Africa à Riders on the Storm, porté par des arrangements réjouissants et réjouis.










Jonas Kullhammar, debout, et Per Rusktrask Johansson assis à sa gauche.


Du coup, on a eu envie d'en savoir plus. Si on va faire un tour dans le catalogue du label Moserobie, on remarquera d'abord la profusion des albums, confinant à la boulimie. Et puis, on verra que le Sieur Kullhammar, visiblement jamais rassasié, s'attaque à tout ce qui groove, du très rock Kullrusk (avec effets sur les saxophones !) au free, en passant par le psyché-cinématico-spatio-électro-vintage de Sonic Mechatronik Arkestra et le post-Coltranien (l'adjectif est réducteur) Jonas Kulhammar Quartet. Seules constantes : la qualité, la vitalité, l'expérimentation et la joie de jouer (les deux derniers étant d'ailleurs liés). Je ne connais que six de ses disques, mais j'achèterais les autres les yeux fermés (c'est déjà prévu, d'ailleurs...)

Avec Monsieur V., on essaie de lui trouver des dates en France, alors si vous avez des plans sérieux...

En ce qui concerne Nacka Forum, voici leur deuxième disque paru en CD et en vinyle édition limitée. Le groupe se compose de :

Jonas Kullhammar - Saxophones sopranino, alto, tenor et baryton
Goran Kajfes - Trompette, bugle, trompinette
Johan Berthling - Contrebasse
Kjell Nordeson - Batterie

La tracklist :

A1 - Toe Cut Capri (J. Kullhammar)
A2 - En strimma av hopp (J. Berthling)
A3 - Frippon (K. Nordeson)
A4 - Y.C.G.T.H (J. Kullhammar)
A5 - Samtidigt inne i ödlegrottan (Nacka Forum)
B1 - Almost Seedless (Hugh Masekela)
B2 - Siblings (K. Nordeson)
B3 - Mount Everest (J. Kulhammar)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Leve... ne dure que 36 minutes environ. C'est bien peu, mais si seulement tous les albums ou doubles-albums pouvaient se vanter d'être aussi riches ! Le disque fourmille, grouille, bouillonne d'idées et de sensations énoncées de manière si évidente et compacte que c'en est assez perturbant. Du free, Nacka Forum retient beaucoup de traits caractéristiques : des structures fragmentées (YCGTH), des thèmes bousculés, évolutifs, interprétés parfois dans un unisson rythmique atonal (Siblings), souvent en harmolodie toute Colemanienne. Les ritournelles entêtantes et hypertrophiées, activatrices d'un inconscient collectif musico-reptilien, qu'on trouve sur Toe Cut Capri, Mount Everest, Frippon et dans une moindre mesure YCGTH et dont Jonas Kullhammar semble être friand (ici comme ailleurs) ne seraient sans doute pas non plus reniées par Albert Ayler. Ca donne dans la marche fanfaronne comme l'Art Ensemble of Chicago, transite par une déconstruction consciencieuse du bop (Frippon), joue la carte de la répétition, et du coup se trouve des points communs inattendus et réjouissants avec le bon vieux rock'n'roll (riffs quasi-guitaristiques sur Toe Cut Capri et Mount Everest, avec une incantation qui rappelle The Creator Has a Masterplan de Pharoah Sanders boosté à l'EPO).

On retrouve également le parti pris d'une expression totale, déjà dans le choix exhaustif des instruments joués par chaque soliste, permettant un discours non limité au niveau des tessitures et des textures, bien qu'il n'en soit pas fait un traitement extrême ici (pas de sollicitation du "bruit", corporel ou non). Cependant, c'est bien la vocalisation du jeu qui est mise en avant, avec une pâte sonore triturée jusqu'à l'exaspération (mais produisant l'effet inverse chez l'auditeur), de raucités en mugissements animaux, de textures quasi-saturées en timbres frêles. Ca sonne comme du Don Cherry chez Old and New Dreams (En strimma av hopp), approximations et impasses comprises, mais on l'aura compris, là n'est pas l'essentiel !
Cette expression totale se trouve aussi dans l'improvisation polyphonique et polytonale, qui fait renaître le bon vieux jazz New Orleans de ses cendres (particulièrement évident sur Toe Cut Capri, impression renforcée par le jeu de trompette bouchée).

C'est donc bien de free qui s'agit, et on pourrait continuer ainsi longtemps, en mentionnant un batteur décomplexé et survitaminé qui sort de son rôle d'accompagnateur rythmique pour acquérir un vrai statut d'instrumentiste (on pourra dire que Nordeson est d'ailleurs davantage percussionniste que batteur). Mais il s'agit d'un free libéré (si l'on peut dire...) des contingences formelles, allégé du poids conceptuel et politique des origines. Et cela est d'autant plus jouissif. Outre une énergie et une intensité imparables et jubilatoires, Nacka Forum carbure aussi au hard bop (le thème d'entrée de YCGTH, c'est Clifford Brown jouant avec Art Blakey à Birdland), au funk organique (Almost Seedless de Masekela, avec son groove détendu et élastique, et Siblings, qui comble l'oreille quand aux tensions du début succède un petit riddim d'une efficacité redoutable, donnant à l'intro un nouvel éclairage par rétrospection... En gros, le jeu du chorus en résolution pratiqué par Coltrane et Sanders appliqué à la composition).
Dans ce sens, on pourra noter également le clin d'oeil rigolard, toujours affleurant, la complicité avec l'auditeur, captée dès les premiers instants du disque par un long appel rassembleur au sax et parfaitement illustrée par la fin du dernier morceau, Mount Everest, où la musique ne veut pas s'arrêter, et repart toujours et encore en dépit des convenances. Ces gars-là ne veulent pas cesser de jouer, et nous, on voudrait pouvoir continuer à les écouter !

CONCLUSION

Voici un disque à la joie communicative, parce que la musique n'y est pas tournée sur elle-même, mais ne cesse de rechercher l'auditeur et refuse de le perdre dans les méandres d'un free intégriste en ne fuyant pas les moments d'apaisement. On retrouve cette générosité dans l'honnêteté de la performance : timbre cru et sonorités écorchées, album visiblement enregistré "live in session". Une nouvelle facette de Jonas Kulhammar, qui décidément se trouve toujours à son avantage quelque soit le profil et une nouvelle raison de continuer à explorer le paysage musical suédois qui n'en finit pas de nous donner des occasions de nous réjouir.
Leve Nacka Forum, ça veut dire "Longue vie à Nacka Forum". C'est tout le mal qu'on leur souhaite...
C'est évidemment un 6/6.

On écoutera aussi (entre autres) :

Jonas Kullhammar Quartet - Från och med Herr Jonas Kullhammar, Moserobie, 2010, MMPCD069
Kullrusk, Spring Spring Spring Spring Spring, Moserobie, 2005, MMPCD042
Kullrusk, Kullrusk, Moserobie, 2004, MMPCD026
Sonic Mechatronik Arkestra - Mechatronykon, 2002, MMPCD010


LA CRITIQUE DE MR.V


C'est vrai, Jonas Kulhammar a l'air d'être un mec sympa!
J'ai découvert la bête par le plus grand des hasard sur la fée internet au sein de la formation jazzexperimentaloprog Kullrusk. Immediatement après avoir écouté le premier titre de l'album "spring spring spring..." je me suis précipité sur le site du label Moserobie pour commander ces petites merveilles. J'envoie un mail à la maison de disque pour finaliser ma commande et venter la qualité de l'enregistrement de Kullrusk et dire que ce serait mortel de voir un tel groupe en France (Morbihan); quelques minutes plus tard le gars Jonas me répond qu'il est bien content que ça me plaise et qu'il aimerait bien venir jouer en France! Après tout ça MR.O va en Suède et va voir un concert avec le bonhomme (cf : LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.)

Donc je connais bien Kullrusk, je connais également l'album avec Nicolai Dunger "Vallmo" mais que ce passe t'il avec Nacka forum?


A1 - Toe Cut Capri (******) Une entrée en matière plus classique qu'avec Kullrusk mais quel son!
A2 - En strimma av hopp (*****) Un titre très free jazz
A3 - Frippon (*****) Après tant d'upercutes ce titre parait plus "classique".
A4 - Y.C.G.T.H (*****) Un titre encore plus free jazz, certains vont fuir moi je reste et j'ai la banane
A5 - Samtidigt inne i ödlegrottan (******) Une petite douceur
B1 - Almost Seedless (******) Une reprise de Hugh Masekela sur l'album "promise of a future"(1968); une totale réussite.
B2 - Siblings (******) Un des meilleur titre de l'album avec une contrebasse lourde et un ensemble batterie/percus lancinant à souhait.
B3 - Mount Everest (*****) Un titre un peu plus fanfare free de haut vol.

CONCLUSION

Voici donc une joyeuse rencontre musicale qui n'est pas sans rappeler tant dans la conception de la pochette que dans l'approche musicale, l'album de Charlie Haden "liberation music orchestra"(impulse 1969) avec Carla Bley, Don Cherry, Paul Motian, Gato Barbieri, Mike Mantler, Sam Brown .......5/6


vendredi 24 septembre 2010

Beth Gibbons & Rustin Man : Out of season


Out Of Season

Out of season (Go Beat 2002) (RU)
Beth Gibbons, chanteuse de Portishead et Paul Webb (alias Rustin Man) ex bassiste de Talk Talk.

LA CRITIQUE DE MR.V

01 - Mysteries (******) Morceau d'ouverture d'une grande douceur, une entrée en matière qui donne le ton de l'album.
02 - Tom the model (******) Titre probablement pressenti pour être le tube de l'album, un peu plus "commercial" que le reste de l'album mais sans être naz.
03 - Show (******) Magnifique morceau, simple, dépouillé, sensible et beau.
04 - Romance (******) La voix maniérée et légèrement désuète de Beth Gibbons est en parfaite adéquation avec la musique, et pour le coup fait un peu penser à Portishead.
05 - Sand river (******) titre acoustique simple et cool comme le début d'une journée d'automne quand il fait encore beau et que tous les touristes sont partis.
06 - Spider monkey (******) Quelle classe!
07 - Resolve (*****) Jolie morceau , le petit coup de mou de l'album.
08 - Drake (******) Que dire.
09 - Funny time of year (******) Je suis fan.
10 - Rustin Man (******) Un électro ultra classe comme j'adorerais en faire.

CONCLUSION DE MR.V

Un trés beau disque, une réussite totale, un indispenssable, un 6/6 !

A ECOUTER AUSSI

Françoiz Breut - vingt à trente mille jours (2000)
Mark Hollis - Same (1998)


samedi 18 septembre 2010

la compil' de MR.V reprend du service!

- BABY WOODROSE "blows your mind !" (bad afro records 2001)( pur gros rock garage) (******) Pochette mortelle et contenu(e) bien garage à la Seeds.

Blows Your Mind!

Baby Woodrose - no way out

- THE RODEO "my first EP" (emergence 2007) (pop folk) (******) un bon souvenir de concert à Rennes dans le cadre du festival top of the folk!



The Rodeo - people kwow

- NAZARETH "same" (mountain records 1971) (heavy prog rock) (******)



Nazareth - empty arms, empty heart

- URIAH HEEP "look at yourself"

Look at Yourself


Uriah Heep - Shadows of grief

mercredi 1 septembre 2010

EGBA - EGBA














Egba - Mogubgub
Egba - Egba, Sonet Grammofon AB, 1974

De mes pérégrinations suédoises, j'ai eu le plaisir de ramener quelques pépites, dont celle-ci, que j'avais cherchée en dilettante ces derniers mois sur internet, sans succès. Comme on peut s'en douter, il s'agit du premier disque de ce groupe estampillé jazz-rock (on pourra reparler du qualificatif). C'est aussi le plus rare, et aussi le plus cher, même si on n'atteint pas des sommets dans un cas comme dans l'autre. Soyons honnêtes, Egba n'aurait probablement pas attiré mon attention de prime abord, malgré une jaquette sympa (mais on ne compte plus les pochettes représentant un masque africain, du Africa de Randy Weston au Soul of Africa de Jeff Gilson et Hal Singer, sans oublier African Voodoo de Manu Dibango) si n'était la présence aux claviers de Harald Svensson, pianiste/organiste de l'excellentissime Eje Thelin Group (voir la critique de leur premier album) et du trio Råberg/Svensson/Lowe (Tractus, Amigo, 1976). Pour le reste des musiciens, à part la participation du saxophoniste Ulf Andersson au premier album d'Abba, rien de saillant à rapporter, chacun ayant fait valoir l'excellence de ses disposition musicales dans des contextes exclusivement suédois et plus ou moins confidentiels. Côté tabloïds, le percussionniste Ahmadu Jarr se trouve être le père de la célèbre chanteuse suédoise Neneh Cherry.

En tout cas, le climat libérateur des seventies touchant le monde du jazz, des musiciens d'horizons différents on pu alors enfin jouer ensemble dans des formats compatibles et écumer tant les boîtes de jazz que les salles rock. En Suède, Egba fait figure de chef de file de ce mouvement baptisé à la hâte jazz-rock ou encore fusion, ce qui dans le cas présent me paraît plus adapté. Chaque musicien poursuit ses projets personnels, et se rassemble de temps en temps pour un petit album (dix disques, dont un live, entre 1974 et 2004, les derniers portant des noms aussi peu encourageants que Electrobop (1985), ou Electronic Groove & Beat Academy (1989)). Ca se passe comme ça, chez Egba !

Les musiciens fondateurs sont donc :

Ulf Adåker - Trompette, bugle
Ulf Andersson - Saxophone, flûte
Jan Tolf - Guitare
Harald Svensson - Piano, piano électrique
Stefan Brolund - Basses
Claes Wang - Batterie
Ahmadu Jarr - Congas, percussions

La tracklist :

A1 - Gröna Moln (Jan Tolf)
A2 - Mogubgub (Jan Tolf)
B1 - The Black and the White (Harald Svensson)
B2 - Lisa Sover (Jan Tolf)
B3 - Gbinti (Ahmadu Jarr)
B4 - Cirrus (Jan Tolf)
B5 - Capsilon (Claes Wang)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Le premier album d'Egba se caractérise avant tout, outre une production très soignée sans être trop froide et des compos très écrites, par l'importance accordée au(x) rythme(s). Bien sûr, l'exemple le plus frappant est le morceau Gbinti (du nom du lieu d'origine de son compositeur sierra-léonais Ahmadu Jarr), chant responsorial africain très roots qui fait la part belle aux percussions (d'où peut-être la pochette et le nom - les Egba étant une ethnie yoruba de l'ouest du Nigéria dont faisait partie Fela), et qu'on aurait tort de considérer comme une aventure à part dans le disque, car ce serait oublier les audaces de composition (cassures sur Gröne Moln), l'esprit funk (Mogubgub - Fred ?) parfaitement illustré par la main gauche syncopée de Svensson, et de manière générale la place laissée aux effets percussifs (parfois magnifiés, voire exagérés, comme sur Lisa Sover). Ce souci d'une approche rythmique se retrouve aussi dans l'improvisation au saxophone tout d'abord, dont les chorus multiplient les points d'entrée vers des motifs mélodiques très simples (Mogubgub, et surtout Capsilon, morceau de danse d'inspiration caribéenne ou ouest-africaine dans lequel l'impro tourne autour de la même phrase, tour à tour décalée, bousculée, amputée ou augmentée). L'approche modale utilisée permet donc ces déconstructions, ainsi que le travail sur l'intensité (montées multi-orgasmiques sur Mogubgub, et sonorité très granuleuse sur Capsilon). La guitare électrique va dans le même sens, avançant par secousses sur The Black... au lieu de privilégier une progression mélodique.
Seule exception, notoire, le cas Svensson dont l'assurance dans les chorus, la cohérence et la clairvoyance dans le développement des idées frappent l'esprit (cf. surtout The Black and the White). On se demande même si ce n'est pas écrit.

Du point de vue des ambiances visitées, si on excepte la guitare de Jan Tolf qui se pare volontiers d'une disto toute rock et de tremolos hardos (Mogubgub), il serait plus juste de parler ici de fusion entre un esprit résolument jazz, dans les structures tant que dans l'approche des impros, et une ribambelle d'influences qui nous font voyager de continent en continent. Gröna Moln lorgne du côté du Brésil avec son rythme latin et la douce saveur de la flûte, alors que The Black..., seule compo de Svensson fait dans le trad à consonance médiévale. De même, si Mogubgub vient des USA, Gbinti et Capsilon sont bien africaines. Par contre, Lisa Sover (Lisa dort) nous offre une ballade inquiétante en terre inconnue, où le paysage défile entre cauchemar et rêve et où les arrangements aux vents se lisent comme un courant de conscience éclairé par les nombreuses apparitions sonores - bruitages et autres cris - dont il est fait un traitement très expressionniste. Cirrus, clair , frais et effilé comme son nom l'indique est agréable et très peu typé, mais ne restera pas comme le meilleur moment de l'album.

CONCLUSION

Voici un disque polymorphe qui donne une grande impression de maîtrise, bien que la fusion soit en général associée à un sentiment de liberté souvent anarchique, tant dans la production, l'écriture que dans l'interprétation pure. A ce titre, le disque est tout simplement bluffant pour un groupe aussi jeune. En outre, si certains groupes de fusion peuvent présenter un discours parfois trop intellectualisant, Egba réussit le pari de la candeur et de l'énergie avec des morceaux trapus et jamais trop démonstratifs ni chiants, et c'est peut-être en ceci qu'on peut lui reconnaître sa filiation principale avec le rock'n'roll. Un achat à ne point regretter donc, et à recommander chaudement, plutôt. 6/6

LA CRITIQUE DE MR V.

Voici donc Egba , un des groupes de jazz prog Suédois "touche à tout" puisque dans leur discographie on passe du jazz prog au latin , de la fusion au rock supermarché ! Capable du pire et heureusement du meilleur.

A1 - Gröna Moln (******) Du très bon jazz rock avec tous les ingrédient pour faire un bon gâteau. J'en reprend une part tiens!
A2 - Mogubgub (******) du funky jazz prog! cocktail explosif.
B1 - The Black and the White (******) avec ce titre on est plus dans un jazz classique mais pas vraiment, avec Egba rien n'est étiqueté par un seul mot, tout est nuancé, saupoudré d'un petit supplément qui donne à cet album un charme fou.
B2 - Lisa Sover (******) titre inquiétant et magnifique.
B3 - Gbinti (******) Et nous voilà partis du coté Africain, la pochette n'était pas choisie au hasard.
B4 -
Cirrus (******) De retour en Suède avec un son très pop bucolique pas désagréable.
B5 -
Capsilon (******) du latin free jazz bien débridé.

CONCLUSION DE MR.V.

Un premier album multi-influences plus que recommandable 6/6