Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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mercredi 28 juillet 2010

LE PETIT COCKTAIL DU MERCREDI DE MR.V

Voici donc en partie les albums qui ont croisé mes oreilles cette semaine (tous ne sont pas là).

-BLUNDETTO - "bad bad things" (heavenly sweetness 2010) (****) Album avec moult guests (Shawn Lee, Hindi Zahra....et le BUDOS BAND HORNS)

Bad Bad Things


Blundetto with Budos band horns - mustang

- PARLIAMENT - "osmium" (invictus 1971) (******) Leur meuilleur album selon moi.

Osmium (Mlps)




Parliament - put love in your life


-PARIS 70'S - "mélodie en soul sol" (kif records 2010) (******) Je ne suis pas féru de compilation, mais lorsqu'il s'agit de pépites oubliées et jamais sorties alors je fonce et pour celle-ci aucune hésitation c'est tout bon! De 1967 à 1976 ça groovait sec!

Paris 70'S


Daniel Janin - the little green man walk

- GRANT GREEN - "Green is beautiful" (blue note 1970) (******) je suis un fan inconditionnel.

Green Is Beautiful


Grant Green - the windjammer

- BE YOURSELF (tribute to Graham Nash) - "songs for the beginners" (grass roots 2010) (****) un tribute à moitié convainquant, déjà que l'original n'était pas le meilleur Graham Nash, j'aurais préféré un tribute de l'album "wild tales".

Be Yourself : A Tribute To Graham Nash’S - Songs For Beginners




Alela Diane - theres only one


lundi 26 juillet 2010

THE BRIDGE - Overdrive (rock-jazz party) (Kristian Schutze set - recreation)

THE BRIDGE - "overdrive rock-jazz party" (Tempo 1972), réédité comme KRISTIAN SCHULTZE SET - "récreation" (crippled dick hot wax en 2002) et re-réédité comme THE BRIDGE/KRISTIAN SCHULTZE SET -"récréation" (OBH en 2005)

Je ne possède que la version 2002 en CD, l'original étant hors de prix












LES ZICOS

KRISTIAN SCHULTZE (claviers)
PAWEL JARZEBSKI (basse)
JOE NAY (batterie, percu)
DUSKO GOYKOVICH (trompette)
OLAF KUEBLER (sax tenor, flûte)

Donc un bref rappel historique: the bridge et Kristian Schultze set, c'est la même chose, le groupe est Allemand et l'album est enregistré dans les studio de Horst Jankowsky en 1972 (d'où le son très MPS) et cette formation n'enregistrera que cet album.
-Kristian Schultze part au sein de Passport en 1973 à partir de l'album "looking thru" ( la plus belle réussite du groupe est l'album "Doldinger" en 1971, sans Kristian).
-Dusko Goykovich quant à lui croise la route de Kenny Clarke/Francy Boland big band, de Emergency, de Charly Antolini ("in the groove"), de Peter Herbolzheimer.....mais aussi en son nom ("slavic mood" en 1975 en est un bon exemple).
-Pawel Jarzebski passe dans le group Polonais The Quartet, dans le groupe de Zbigniew Namyslowski....etc.(polish jazz)
-Olaf Kuebler joue avec Jan Hammer sur l'album live "turtle" en 1968 (enja)
-Joe Nay pour sa part joue avec Tété Montoliu sur l'album "body & soul" (1971) avec Volker Kriegel sur les albums "wild maniac" et "tropical harvest" (1974,1975) avec Michael Naura sur "the call" (1970).....


LA CRITIQUE DE MR.V


01 Phrase/overdrive (*****) titre jazz rock groovy avec des cuivres partout (un peu trop)
02 Ambiualens (******) titre génialissime avec son thème lourd à souhait,clavier wha-wha disto, un must du genre (très Matching mole en plus jazzy)
03 Dinghi (******) titre quasi prog avec du rhodes de toute beauté.
04 Alles Klar Alles Klar (*****) titre un peu plus "easy listening".
05 Star (echo drum suite) (******) Bon gros solo de batterie avec percus et sax "cris de mouettes" à l'appui; une belle reussite.
06 Stupsi (*****) titre en trio avec du rhodes pas pressé du tout.
07 Recreation (****) ok c'est pas mal mais pas mortel non plus.
08 Don't count it (******) ça c'est mortel! avec un petit rythme latin bien plaisant.
09 Relation (*****) titre avec du rhodes et des percus.
10 Puls (******) le batteur assure à mort, ils bossent sur partoche ces gars là!
11 Phrase/overdrive (bonus) (******) reprise du premier titre sans les cuivres et avec plus de réussite, ça sonne plus sec et plus groovy.

conclusion

Voici donc un bon album qui a sa place dans la discographie idéale du parfait petit collectionneur mélomane! 6/6.

A ECOUTER AUSSI

Friedrich Gulda & Fata Morgana "live at the domicile" (mps 1971)
Perigeo "genealogia" (rca 1974)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Waou ! Une pure pochette vintage dans le style jaquette de jeux video, et qui me rappelle le Penny Arcade de Joe Farrell (CTI-6034) ! Ajoutons à ceci un titre qui fleure bon la graisse et l'huile de vidange bouillante, et voici le petit bolide de Schultze et ses compères prêt à entrer en piste pour son tour d'essai sous l'oeil bienveillant mais non moins critique de votre serviteur !

Overdrive/Recreation est un album qui, tout en ne cessant de graviter dans la galaxie jazz-groove, offre un certain nombre de facettes différentes, à l'image de la géométrie adaptative du groupe. Le dénominateur commun demeure ceci dit une forte présence des claviers, martelés avec une certaine dose d'inventivité dans les effets par Kristian Schultze himself, à l'image d'Ambivalens, avec ce Rhodes souverain qui visite toute la palette du spectre sonore, tour à tour perlé et éraillé comme un petit extra-terrestre rageur ou un mogwai après une bonne douche et un McDo après minuit. C'est souvent réussi, entre le Rhodes décadent de Phase-Overdrive (comme un mix accéléré de Jimmy McGriff et de Lou Donaldson) et le Hammond effronté de Alles Klar, sorte de ballade nonchalante et vaguement gainsbourgienne, mais ça peut aussi être un peu irritant (Don't Count It) par trop de stridences bontempiennes.

Du point de vue des ambiances, on navigue à vue entre un jazz-rock de bon aloi (Dinghi aux accents de Bitches Brew, Puls), un rhythm and blues rugissant (Don't Count It, Phase-Overdrive, Ambivalens), un expressionnisme expérimental et gentiment ethnicisant (Start), et la bonne vieille bande-son pour scène lesbienne d'un porno soft seventies (l'érotique et caressant Stupsi en flou artistique, et le très lounge Relation tout en gros plans jouisseurs). Pour le même prix, l'auditeur pourra siroter un gentil thème latin à la flûte (Recreation), dans une tentative à la Deodato qui manque un peu le coche (le point faible du disque : pourquoi donc s'en servir comme titre alternatif à l'album ?). Bref, c'est comme en boîte : plusieurs pistes, plusieurs ambiances...

CONCLUSION

Au final, Overdrive/Recreation est un bon disque pour amateurs de claviers aventureux, mais pas trop non plus, avec de bonnes trouvailles rythmiques (Alles Klar, notamment), une recherche intéressante dans le son, mais qui se limite pourtant par un choix de contextes tout de même un chouïa trop conventionnels pour me convaincre tout à fait. Le parallèle avec Lou Donaldson n'était pas fortuit : c'est solide et plaisant, mais certains passages ne me choqueraient pas alors que je pousse mon caddie entre l'emmental râpé et les surgelés. C'est un 5/6.

dimanche 25 juillet 2010

cressida - asylum

Cressida,Asylum - Original Vertigo Swirl LP - MINT,Germany,Deleted,LP RECORD,380355


CRESSIDA - "asylum" (Vertigo 1971) (R.U)

LES ZICOS

ANGUS CULLEN (voix, guitare acoustique, percussion)
JOHN CULLEY (guitare solo) (pré-black widow)
PETER JENNINGS (orgue hammond, piano, méllotron)
KEVIN McCARTHY (basse) (pré-tranquility)
IAIN CLARK (batterie, percussions) (pré-uriah heep)
HAROLD McNAIR (flûte) (oui le jazzman!)

GREAME HALL (chef d'orchestre)

MARCUS KEFF (photo)

Voici donc le deuxième et dernier album de ce grand groupe de prog "symphonique" Anglais.
Les 2 albums de Cressida sont des "indispensables" pour tout fan de prog raffiné.
Le label Vertigo (swirl) hautement convoité par les collectionneurs est en général gage de qualité; je me souviens des heures passées à admirer les pochettes, le casque vissé sur les oreilles en vénérant cette spirale, vestige d'un autre temps (c'était en 1989, j'avais 15 ans, tous les potes écoutaient les Beastie boys, moi c'était Cressida)...bref je m'égare!

A1 Asylum (******)
A2 Munich (******)
A3 Goodbye post office tower goodbye (****)
A4 Survivor (*****)
A5 Reprieved (*****)

B1 Lisa (*****)
B2 Summer weekend of a lifetime (******)
B3 Let them come when they will (******)


CONCLUSION

La douce voix d'Angus Cullen vient toujours me caresser la nuque, c'est du caviar pour moi et sans vouloir dégainer trop vite ce sera certainement des oeufs de limp pour MR.O!
6/6

DISCOGRAPHIE

"Cressida" (vertigo 1970) (******)
"Asylum" (Vertigo 1971) (******)

A ECOUTER

INDIAN SUMMER "same" (neon 1971)
GRACIOUS "...this is" (vertigo 1972)
URIAH HEEP "Salisbury" (Vertigo 1971) Iain Clark y jouera plus tard sur l'album "look at yourself"


LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Nous voici conviés une nouvelle fois dans la galaxie prog par notre ami V. De premier abord, l'invitation est tentante, avec une pochette - tout de même la porte d'entrée dans l'album - énigmatique et très sixties, qui me rappelle le climat un peu fantasque, décalé et froid de la série The Avengers (Ah ! Madame Peel !) Allons voir côté buffet, si les toasts sont bien au caviar, et non aux oeufs de lump...

L'analogie avec la série évoquée plus haut ne paraît pas de prime abord délirante, tant le groupe assume un part-pris cinématique, sensible notamment dans les arrangements de cordes qui alternent entre le déjà-vu (premières interventions sur Munich) et le bien vu (fin de Munich, redescente sur Let Them Come...). A cela s'ajoutent quelques happenings cuivrés (Shaft, enregistré la même année, n'est parfois pas loin), et autres gongs opératiques qui disent l'ambition du projet. Cela peut d'ailleurs faire un peu grandiloquent, impression renforcée par une voix un peu trop emphatique à mon goût, sans grain ni des masses d'expressivité, qui ne parvient du coup pas à faire oublier quelques compos en mal d'inspiration, et bien plus sages que le titre pourrait le laisser penser (Asylum, Munich, Summer Weekend). Comme si cela ne suffisait pas, on a le droit à des choeurs exaltés à la limite du ridicule, qui transforment certains passages en péplum italien kitschissime et baroque noyé sous la crème fouettée. 

Le groupe semble avoir eu à coeur de ne jamais perdre de vue le thème principal, mais les allers-retours qui découlent de ce souci - par ailleurs tout à leur honneur - ne suffisent malheureusement pas à éviter l'écueil de l'incohérence, travers peut-être inscrit dans les gènes du prog, par ailleurs, quoique... En tout cas, le délire soft que nous concocte Cressida sent la bricole et le collage au scotch, et j'ai vraiment l'impression d'entendre : "tiens, on va rajouter ça, ça fera cool ! Et puis après, on pourrait faire un passage comme ça...". Bref, un peu trop démonstratif dans la structure, comme ce qui m'avait gêné dans l'instrumentation. 

Ceci dit, tout n'est pas à jeter dans Asylum, et l'album vaut surtout pour ces passages musicaux qui sont l'occasion de mettre en avant un assez bon guitariste, et un très bon claviériste aux accents classiques, jazzy, bluesy, et qui n'ennuie jamais, que ce soit au piano ou à l'orgue. A ce titre, l'atmosphère nonchalante et baladeuse que Peter Jennings imprime à Reprieved suffit à en faire le meilleur titre de l'album. 

CONCLUSION

Monsieur V., tu commences à connaître mes goûts : Asylum est un album qui ne me filera pas la tourista, mais qui, si on excepte la pochette sensationnelle, ne me marquera pas du tout non plus. Trop rares sont les moments où les Cressida parviennent à créer un univers crédible, par trop d'effets appuyés, par une musique trop superlative et trop peu modeste. Le nom du groupe en dit d'ailleurs long sur les prétentions de nos jeunes angliches. Pas de tragédie épique pour moi donc, juste un disque de plus que j'aurai écouté dans ma vie. Voilà. Verdict : 3/6
En 89, les Beastie Boys sortaient Paul's Boutique, et ça, ça bastonnait !!!

vendredi 23 juillet 2010

LE MORCEAU DE LA SEMAINE














Yoko Kanno and Seatbelts - Tank!
from Cowboy Bebop OST, Victor, 1998


Le premier CD de cette très bonne - et déjantée - série animée. Enregistré par Rudy Van Gelder, s'il vous plaît !

mercredi 21 juillet 2010

la p'tite gâterie du mercredi de MR.V

- LOGGINS & MESSINA "full sail" (columbia 1973) (pop rock westcoast) (***) l'album est mauvais mais il y a ce morceau hyper mortel qui à lui seul justifie l'achat.

Full Sail

Loggins & Messina - the pathway to glory


- JOANNE ROBERTSON "the ligher" (textile records 2006) (folk) (*****) un album qui manque un peu de cohérence mais qui ne manque pas de charme non plus. Beau comme l'album tant attendu de Cat power.

Robertson,Joanne The Lighter

Joanne Robertson - the gardener


- TRAFFIC "John Barleycorn must die" (island 1970) (folk) (******) un grand classique qui fait encore mouche.

John Barleycorn Must Die (+ 2 Titres USA)

Traffic - John Barleycorn must die


- ANTHONY & THE JOHNSON "i'm a bird now" (beggars banquet 2008) (pop à faire chialer) (*****) un coup de maître pour cet album tout en sensibilité.

I Am A Bird Now

Anthony & the Johnson - hope there's someone


- FUNKADELIC "maggot brain" (1971) (funk) (******) Un album fantastique; pour parfaire la critique de la semaine dernière.



Funkadelic - Maggot brain


- SIVERT HÖYEM "ladies & gentlemen of opposition" (emi 2004) (pop) (*****) Le chanteur de Madrugada a bien assuré sur ce coup là ;de quoi réchauffer toute la Norvège de sa voix grave et chaude.
Ladies & Gentlemen of the Opposition

Sivert HÖyem - far from here

- WALLY "same" (atlantic 1974) (prog folk) (******) Voilà pour terminer!

Wally



Wally - sunday walking lady

mardi 20 juillet 2010

samedi 17 juillet 2010

UNE FOIS N'EST PAS COUTUME : GOLGA DELUXE

Avec ce début d'été où les averses orageuses le disputent aux longues et étincelantes journées caniculaires, par un après-midi désoeuvré, délaissant la terrasse désespérément inachevée de Monsieur V., j'ai eu l'occasion de tomber - presque par hasard, je le confesse - sur l'extrémité d'un arc-en-ciel. Un peu bêtement, c'était près de la déchetterie du Moustoir, à dix mètres à peine du container "tout venant", dans un buisson d'orties.
Je ne vous ferai pas un dessin, tout le monde sait qu'au pied des arcs-en-ciel, on trouve, outre un vieux magnétophone avec une cassette de Genesis à moitié fondue par la chaleur comme dans le cas présent, un vase a priori rempli de pièces d'or. Bon, ne le répétez à personne, mais le vase, c'est moi qui l'ai maintenant. Dans mon jardin, tout près des agapanthes. Pas besoin pour autant de vous lancer dans un raid nocturne avec jumelles à infra-rouges et sangles de rappel : le vase, je l'ai vidé. Et vite fait-bien fait, avec ça.
Il me semblait par contre que les pièces d'or - magiques - devaient être converties en objets tout autant magiques. C'est pourquoi j'ai enfin pu faire l'acquisition - par le truchement d'un amical Teuton - de Daguri, l'album de Kohske Mine (ou Kosuke Mine, selon les transcriptions), et en matière de magie, on ne pouvait guère mieux faire.
Sur ma lancée, un brin étourdi par tant de félicité, je décidai aussi sec de rompre le code d'honneur de Golga (In a Swirl, of course !), au risque d'un bannissement éternel, et de proposer en téléchargement l'intégralité du disque pour une durée d'une semaine, ce qui ne causera préjudice à personne, puisque Daguri n'est sur aucun blog, et n'a jamais été réédité en CD.
Il s'agit de la numérisation, sans autre retouche qu'un petit boost sur le niveau sonore, de la réédition de 1980 par JVC de cet album paru en 1973 chez Victor. Comme dans tout bon disque de Spiritual Jazz post-Coltrane qui se respecte, on a plusieurs titres qui se terminent en "tion" [-shun]... C'est bien, ça...

Etant donné que - c'est bien connu - la magie entraîne la magie, la factrice m'a réveillé ce matin avec un colis de forme carrée en provenance directe de Corée du Sud. Si la vie pouvait n'être faite que de ces moments-là...














Kohske Mine - Saxophones tenor et soprano
Hideo Miyata - Saxophone tenor
Humio Itabashi - Piano
Hideaki Mochizuki - Contrebasse
Hiroshi Murakami - Batterie

Avis à qui voudrait en proposer une critique...
Dans la foulée, j'annonce mon prochain choix :

Kosuke Mine - Mine, Three Blind Mice, 1970
La toute première référence dans le catalogue de cet excellent label japonais.



jeudi 15 juillet 2010

BJORN ALKE QUARTET - BASKISK VALS

Sans vouloir faire concurrence à la déjà classique playlist du mercredi de Monsieur V., je posterai le vendredi mon morceau de la semaine, tiré d'un album que je ne pense pas - pour une raison ou une autre - proposer à la critique sur Golga.

Une autre façon de chouchouter nos (trop rares et trop discrets) visiteurs, et de bien montrer que Golga n'est pas seulement Golga, mais Golga IN A SWIRL (s'il vous plaît !).















Björn Alke Quartet - Baskisk Vals

album Fine and Mellow, EMI Svenska AB, 1976, 4E 062-35291

Le meilleur morceau de ce disque - de loin - une très lente valse modale, avec :
Ed Epstein - Saxophone tenor
Göran Strandberg - Piano
Björn Alke - Contrebasse
Fredrik Norén - Batterie

mardi 13 juillet 2010

voilà les p'tits n'enfants la compil' du mercredi!

Bruce cockburn "night vision" (******) (true north 1973) super album de ce grand folkman Canadien, les 6 premiers albums sont tous très intéressants.

Night Vision


Bruce Cockburn - you dont have to play the horses

LEO KOTTKE "greenhouse" (******) (capitol 1972) un petit complément d'écoute pour la critique "LEO KOKKTE, PETER LANG, JOHN FAHEY"

Greenhouse


leo kottke - tiny island

Simon & Garfunkel "parsley,sage,rosemary & thyme" (******) (columbia 1966) Un classique hyper classique, la version bonus de "patterns" est du meilleur goût.

Parsley, Sage, Rosemary & Thym

Simon & Garfunkel - patterns demo


Bob Seger system "ramblin'gamblin'man" (******) (capitol 1969) Premier album du gars de Detroit , les 5 premiers valent le coup les autres de moins en moins et de pire en pire!

Ramblin Gamblin Man

Bob Seger System - 2+2=?

Charlie Byrd "Byrd song,with voices" (***) (riverside 1965) album gâché par les voix! Quelle horreur! heureusement parfois elles se la bouclent. Sur "who will buy" Charlie est sans ces boulets et ça sonne hyper classe!

Byrd Song - Réédition Digipack

Charlie Byrd - who will buy

Count Basie "afrique" (*****) (RCA victor/flying dutchman 1970) Avec l' orchestre d'Oliver Nelson.
Pour moi c'est le meilleur album de Count Basie, un petit aperçu avec le titre "japan" (il y a un problème géographique!)

Afrique


Count Basie - Japan

jeudi 8 juillet 2010

FUNKADELIC - standing on the verge of getting it on

FUNKADELIC "standing on the verge of getting it on" (westbound 1974)

Standing on the Verge of Getting It on
LA CRITIQUE DE MR.V

YEAHHHHHH!!

Non! Je ne rentrerais pas dans les détails de la genèse compliquée de ce génial groupe Américain!
Juste pour faire simple : au début il y avait Parliament , puis funkadelic; l'union des deux a donné P-Funk! Voilà, c'est un grand collectif.
Le point commun entre ces 3 groupes est George Clinton (tout a débuté dans son salon de coiffure en 1964).

Bref, Funkadelic c'est, à partir de leur 1er album en 1970, une longue série de galettes toutes indispensables jusqu'au début des années 80.

L'album qui nous intéresse est leur sixième et leur crie de ralliement et toujours "free your mind and your ass will follow"

LES ZICOS

BERNIE WORREL (claviers, voix)
CALVIN SIMON (voix tenor, congas)
CLARENCE "FUZZY"HASKINS (voix à l'octave!)
C."BOOGIE" MONSON (basse, voix)
EDDIE HAZEL (voix, lead guitare)
GARY SHIDER (guitare, voix)
GEORGE CLINTON (voix et chef de gang)
R."TIKI"FULWOOD (percussions et voix)
RON BRYKOWKI (lead guitare)
"SHADY" GRADY THOMAS (voix)
RAY DAVIS (voix baryton)
GARY BRONSON (batterie)
JIMMY CALHOUN (basse)
LEON PATILLO (piano)
TYRONE LAMPKIN (percussions)

OUF!

A1 Red hot momma (******) Reprise de Parliament (face A d'un 45T de 1971) avec un Eddy Hazel très en forme.

A2 Alice in my fantasies (******) ça déboule de partout, c'est crade, c'est cool!

A3 I'll stay (******) c'est ça Funkadelic. Un mélange de funk, de doo woop, de blues et de psyché.

A4 Sexy ways (*****) Titre un peu moins accrocheur mais vachement bien tout de même.

B1 Standing on the verge of getting it on (******) un monument, un hymne Funkadelikien!

B2 Jimmy's got a little bit'of bitch in him (******) titre évoquateur, quasi Zappien.

B3 Good thoughts, bad thoughts (******) morceau de fermeture d'album qui fait immédiatement écho au morceau d'ouverture sur l'album Maggot brain de 1971.

CONCLUSION

Du grand art 6/6 (dans la quantité de texte écrit dans la pochette intérieure double battant, abondamment illustrée par Pedro et Bruce Bell, on peu lire "protect your loved ones from GRAND FRAUD RAWROADISM, tell your local radio station to play FUNKADELIC MUSIC! so be it! A PARLIAFUNKADELICMENT THANG)

DISCOGRAPHIE SELECTIVE

-Funkadelic (1970) (*****)
-Free your mind & your ass will follow (1970) (****)
-Maggot brain (1971) (******)
-America eats its young (1972) (*****)
-Cosmic slop (1973) (******)
-Standind on the verge of getting it on (1974) (******)
-Let's take it to the stage (1975) (******)
-Hardcore Jollies (1976) (****)
-Tales of the kidd funkadelic (1976) (******)
-One nation under a groove (1978) (****)
-Uncle jam wants you (1979) (*)
-The electric spanking of the war baby (1981) (****)
-Music with Funkadelic (2008/1971) (******)

A ECOUTER AUSSI

-PARLIAMENT "osmium" (1971)
-EDDIE HAZEL "game, dames & guitar things" (1977)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Super ! Monsieur V. nous emmène faire un tour dans le Mothership ! Dans les valises, du gros funk qui tache, du rock fiévreux à base de guitare hurlantes, du psychedelia, bref : un bon gros bordel créatif comme on n'en fait guère plus, balancé par George Clinton, le côté obscur de la force, le double noir et ricanant de James Brown, - à qui il a d'ailleurs piqué pas mal de musiciens - aka Docteur Funkenstein et ses funkateers, bien que ces appellations soient réservées à son groupe-avatar Parliament sévissant parallèlement (Docteur Freud à la rescousse !) sur un autre label. Enjoy the ride !

Red Hot Momma débute avec un de ces skits parlés dont nos amis sont friands, et qui sont aujourd'hui un passage obligé dans tout album de hip-hop qui se respecte. Avec une grosse rythmique lourde de trente tonnes, toute la bande se déchaîne, et Eddie Hazel le premier, qui nous gratifie d'un solo éruptif, menant du même coup à l'explosion définitif du morceau. Pour le reste, malgré une structure qui se tient tout à fait, on a le droit à des interjections, cris et autres borborygmes du même calibre, alors que les chanteurs se relaient au micro dans des styles aussi personnels que délirants. A côté de tout ça, il n'y a guère que Betty Davis qui ne semble pas fade !!! (******)
Alice in My Fantasies rappelle à quel point Rage Against the Machine ne s'est pas fait tout seul et navigue entre métal, funk, glam, punk avec une rage jubilatoire. Là encore, c'est à Hazel que revient le dernier mot. (*****)
I'll Stay montre la facilité avec laquelle Funkadelic sait s'emparer de grilles et de gimmicks plus que limites et en faire un truc génial. Morceau super connu, super samplé, et super bien repris par le RH Factor de Roy Hargrove (album Hard Groove, Verve, 2003). Une guitare décomplexée (on est chez George Clinton, nom de nom !), des choeurs doo-wop improbables, des bruitages scato sont jetés pêle-même dans le chaudron magique. Moi aussi, je suis tombé dedans quand j'étais petit ! (******)
Sexy Ways est moins intéressant, parce que c'est moins délirant (et encore !), et que du coup, on dirait du Prince ! (***)
Standing on the Verge... Un nouveau skit, avec une voix de bébé sous acide pour débuter ce morceau ultra-archi-connu. La rythmique joue en rafales de mitraillette, il y a des breaks et des happenings à n'en plus finir : très similaire à ce que fera Fishbone plus tard (tiens, ça me donne une idée, ça...). Impossible de rester impassible, à moins d'avoir un sérieux problème d'ADN ! (******)
Jimmy's Got a Little Bit of Bitch in Him : titre éminemment Funkadelicien ! Le morceau fait feu de tout bois, et est réjouissant dans la transgression, même si pour le coup, ça ne groove pas particulièrement. Presque du prog, non, Monsieur V. ? (****)
Good Thoughts, Bad Thoughts. Le morceau de guitare hero du disque, avec un Eddie Hazel qui tricote de manière spasmodique sous un gros spot bleu pendant plus de 11 minutes. Planant à souhait. Ailleurs, ça ferait moins bien. Ici, c'est juste mortel. Papa Clinton se fend même d'un petit prêche psychédélico-messianique sur la deuxième partie du morceau, de sa voix inimitable.

CONCLU

Bon, ben, c'est du Funkadelic AOC excellente cuvée, même sans Bootsy Collins. C'est foutraque et jouissif, ça tape dans tous les sens avec un plaisir communicatif. L'album est tout particulièrement indiqué aux amateurs de guitares, parce qu'ici George Clinton laisse vraiment la part du lion à Eddie Hazel, qui ne se le fait pas dire deux fois ! 6/6, je vois mal comment on pourrait donner une autre note, malgré les (rares) faiblesses du disque.

mercredi 7 juillet 2010

la p'tite compil du mercredi de MR.V!

WOLFMOTHER - please to meet you (la B.O de Spiderman 3) (2007) (rock) moi j'aime bien ça et mon fils de 4 ans (MR.L) aussi!

La B.O complète ne vaut pas le détoure (***)
Spider-Man 3: Music from and Inspired By


Wolfmother - please to meet you


ALICE COOPER "muscle of love" (*****) (warner 1973) (psych/prog) 7ème album de ce groupe génial! à mon sens il faut posséder les 9 premiers de 1969 à 1975.
Mon fils de 6 ans MR.K me disait il y a 3 jours "papa remet le 3 ça me fait rêver", les chiens ne font pas des chats! (ou pour MR.O les chats ne font pas des chiens!)

Muscle Of Love

Alice Cooper - hard hearted Alice

SEAFOOD "as the cry flows" (*****) (cooking vinyl 2004) (rock/folk) pour compléter ma critique de Gravenhurst même si cet album ne présente des similitudes que par quelques morceaux.
Le titre "willow's song" également joliement reprit par Isobel Campbell sur l'album "milkwhite sheets"(V2 2006) en est un bel exemple.Il est également conseillé d'aller jeter une oreille du coté de la version originale issue de la bande son du film "the wicker man" de Paul Giovanni.

As The Cry Flows

seafood - willow's song

CYANN & BEN "spring" (******) (gooom 2003) (prog) il n'y a rien a jeter dans la discographie de ce groupe Français super génial cosmico rêveur planant!

Spring

Cyann & Ben - buick to the moon

LO BORGES "lô Borges" (*****) (EMI 1972) (funky blues rock du Brésil) il y a dans cet album 3 titres ultra killers!

Lo Borges


Lô Borges - fio da navalha

mardi 6 juillet 2010

AZAR LAWRENCE - PRAYER FOR MY ANCESTORS












Azar Lawrence - Under Tanzanian Skies

Azar Lawrence, Prayer for My Ancestors, Furthermore, 2008

C'est un peu retour vers le futur, ce disque : un album qui fleure bon l'AACM, avec un titre qui lorgne franchement du côté du continent africain, une (superbe) pochette en triptyque au graphisme mystique, des titres de morceaux de la même eau (Under Tanzanian Skies, Thokole - chanté par le Sénégalais Ibrahim Ba, et accompagné à la kora, Swinging in Exile), spirituels, contemplatifs, acoustiques, avec percussions roots et saxophone déchiré et coltranien.
Mon frangin : "on n'en fait plus, des comme ça ! Il est mort depuis combien de temps, le pélos ?"
Et bien non, Vinz, ce beau petit bout de plastoc date de 2008 !!! Mirâââcle ! Les esprits sont à nouveau parmi nous, tout ne serait donc pas irrémédiablement foutu ? Il y aurait-il donc encore une lueur d'espoir dans ce monde devenu trop cynique ?

Mais d'abord, qui est Azar Lawrence ?
J'ai lu un article il n'y a pas longtemps, je ne me rappelle plus où, dans lequel l'auteur parlait des saxophonistes qui avaient passé leur vie musicale à creuser le sillon déjà bien labouré par John Coltrane. Il se référait à Billy Harper. Et bien, Mister Lawrence semble être de ceux-là. Quand on se penche sur sa carrière jazz, auprès de Miles Davis ou de McCoy Tyner, on dirait effectivement qu'il s'est voué à jouer les remplaçants du maestro. Une discographie solo parcimonieuse (rien de 1985 à 2007, quand il revient avec... Legacy and Music of John Coltrane), et deux albums parus conjointement (Speak the Word et Prayer for My Ancestors) en 2008. Renseignements pris, notre ami n'est donc pas le fruit avarié d'une union contre nature entre Thierry Hazard et Rose Laurens, Dieu merci.

LES ZICOS :

Azar Lawrence - Saxophones tenor et soprano
Nate Morgan - Piano (Morgan joue aussi avec Build an Ark, waou !)
Henry Franklin- contrebasse (bien connu pour ses deux albums sur Black Jazz)
Alphonse Mouzon - batterie (ah, Alphonse... On ne le présente plus !)
Mais aussi, en invités :

Nolan Shaheed - Trompette sur 05
Roy McCurdy - Batterie sur 06
Tony Dumas - Contrebasse sur 07
Reagae Clark - percussions sur 02/04/07
Ibrahim Ba (non, pas le joueur de foot !) - Guitare et chant sur 03
Amadou Fall - Kora sur 03

LA TRACKLIST :

01. Open Sesame (A. Lawrence) - 9:07
02. Under Tanzanian Skies (H. Franklin) - 7:38
03. Thokole (I. Ba/A. Fall) - 5:27
04. Prayer for My Ancestors (A. Lawrence) - 5:08
05. The Baker's Daughter (A. Mouzon) - 8:02
06. Swinging in Exile (N. Morgan) - 5:41
07. Ode to Pharoah (A. Lawrence) - 6:15
08. Linda G. (A. Lawrence) - 5:37

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Dès les premières notes de Open Sesame (titre tout à fait adéquat pour ouvrir un disque), on se croit dans un album oublié de Trane. Morgan McCoyTynerise comme un fou (superbe son de piano, un brin feutré, aux antipodes du brillant gavé d'harmoniques de notre ami Dédé Manoukian, cf. critique d'Inkala), Mouzon joue à la batterie le thème du morceau avec autant de conviction que Lenny White sur le Red Clay de Freddie Hubbard, qui est un modèle du genre. La structure est classique ici, et chacun prend son solo à la suite. A noter la prédilection de Morgan pour les martelages d'accords, ce qui contribue à la fougue générale du morceau. Lawrence souffle dans son tenor comme si sa vie en dépendait, et Franklin travaille son chorus comme un walking enfiévré avant de se lancer dans des soubresauts convulsifs. Reprise du thème et fin orgiaque, presque rock'n'roll. Génial ! (******)

Under Tanzanian Skies pose un peu les choses. La grille du thème (qu'on doit à Franklin) est très mystique. La ligne de basse qui ouvre le morceau, malgré sa simplicité, est une tuerie. Le jeu de Morgan, qui déboule d'entrée ses gammes de manière très distinctive, est emblématique du jazz spirituel des années 70, et apporte énormément dans la couleur du morceau. Pour la structure, on garde la même chose que pour le titre précédent, à l'exception d'un thème de fin tronqué, qui évolue vers un nouveau chorus de sax. Lawrence est passé au soprano, et fait son Coltrane comme d'hab', mais c'est-y pas beau ? Les percus sont apparemment à base de graines qui s'entrechoquent en tombant. Superbe. Le chorus de piano est plus déstructuré que dans la première piste, et est un véritable régal pour les oreilles, en jouant à fond la carte de l'ornementation, un peu à l'orientale. Franklin à la contrebasse est plus relax, et voyage entre les espaces-temps avec une science du groove imparable. Un morceau parfait. (******)

Pour rendre tout à fait hommage à ses ancêtres, Lawrence fait un détour par l'Afrique de l'Ouest, en invitant le chanteur/guitariste sénégalais Ibrahim Ba et son compatriote et joueur de kora Amadou Fall à interpréter leur compo Thokole. Rien peut-être de très original là-dedans : c'est une ballade contemplative et étirée dans lequel le saxophone trouve bien sa place sans apporter une plus-value énorme. Ce genre de morceaux garde inexplicablement pour moi le même attrait, et je pourrais en écouter des centaines (c'est d'ailleurs déjà fait...), sans que ça change. C'est calme, ça sent la terre chaude après une pluie d'orage et les grands espaces ; le son peu aigre de la kora m'émeut autant que celui du banjo. Bref, je me fais avoir à tous les coups, et Thokole ne fait pas exception. (******)

Prayer for My Ancestors m'évoque tout de suite After the Rain de Trane (album Impressions, Impulse, 1963). Henry Franklin tisse des nappes à l'archet tandis que le piano, égrène le accords comme sur Tanzanian Skies. Un très beau morceau contemplatif, dont la mystique est renforcée par des percus à nouveau très roots. Le genre de titre dont on attend en permanence un décollage qui ne vient jamais. Lawrence se montre très lyrique, et chaque phrase n'est qu'un chemin différent qui vient se poser doucement sur la fondamentale, comme une évidence. Bref, un truc vachement organique, vachement spirituel, vachement humain, quoi ! (******)

La fille du boulanger chez qui notre ami Alphonse Mouzon achète son pain (des baguettes, sans doute !!!) doit être bien jolie pour lui avoir inspiré la composition du titre suivant, morceau davantage dans la veine hard-bop, bien speed et tout. Pour l'occasion, la bande fait appel au trompettiste Nolan Shaheed, qui tricote et enchaîne les motifs, dont les contours sont exprimés avec une bonne précision de jeu, assez dans la manière de Clifford Brown, avec moins d'idée quand même, à l'image de la fin de son chorus, qui se termine sur une septième mineure au terme d'une phrase bien jolie, mais entendue à peu près un milliard de fois... Ceci dit, le chorus pris à deux soufflants qui s'ensuit est tout à fait réjouissant. (*****)

Le thème de Swinging in Exile, est pour moi comme un mix entre La lac des cygnes de Tchaïkovsky, Pierre et le loup de Prokofiev, et la bande originale de Harry Potter, par John Williams (!!??!!). Niveau sensibilité et énergie, on reste dans la droite ligne du morceau précédent, avec une pointe de mysticisme oriental en plus. Un bon titre à la structure classique sur lequel Lawrence s'époumone avec une intensité louable. (******)

Ode to Pharoah. Pour son hommage à Pharoah Sanders, Lawrence ressort son soprano et nous propose une ballade feutrée. Alphonse Mouzon prend ses balais et écrase une larmichette. Tout le monde se met au diapason, et moi j'aime bien ce que fait Henry Franklin, très classe et tout en retenue. Nate Morgan se révèle être un grand romantique, et les percus de Clark scintillent de partout dans la nuit soyeuse et étoilée. (******)

Linda G. est un titre coltranien par excellence (cf. Mr. P.C., sur Giant Steps, Atlantic, 1960), composé par Lawrence (on ne se refait pas !). Une bonne façon de terminer un album sur lequel, on l'aura compris, l'ombre du maître plane de bout en bout. Lawrence y va comme en 14, Morgan s'essaie brièvement à des petits plans type swing old school pour amorcer son bon chorus et arrive même à caser des accords latino sur le thème de fin, Alphonse Mouzon en fait des tonnes (il est vraiment génial, ce type !), bref, tout le monde se lâche bien sur cette pièce finale, qui mérite aussi son ******.

CONCLUSION

Bon, d'accord, tout ceci ne révolutionne pas le jazz, mais comme ça fait du bien d'entendre dans un disque contemporain touteu la musi-queu que j'ai-meu. Les musiciens sont tous des brutes, et paraissent vraiment s'éclater comme des petits (ou des gros, suivez mon regard) fous. C'est beau, jubilatoire, pénétrant. Bref, il y en a pour tous mes goûts. A chaque instant de la journée, l'essayer, c'est l'adopter !

On pourra également se jeter à corps perdu dans :

Kenny Garrett, Pursuance - The Music of John Coltrane, Warner Bros, 1996
Billy Harper, The Believer, Baystate, 1980
Billy Harper, Capra Black, Strata East, 1973
Billy Harper, Love on the Sudan, Nippon Columbia, 1977
Billy Harper, Soran-Bushi, BH, Denon, 1979
Ali Farka Touré & Toumani Diabaté, In the Heart of the Moon, Nonesuch, 2005
Mtume, Rebirth Cycle, Third Street Records, 1977
Henry Franklin, The Skipper, Black Jazz Records, 1972
Yusef Lateef, In Nigeria, Landmark, 1985

LA CRITIQUE DE MR.V

Pour moi Azar Lawrence c'était l'homme de 2 albums fabuleux : "bridge into the new age"(1973/74) et "summer solstice" (1975) c'était aussi un fantastique sideman : sur les albums de McCoy Tyner "Sama layuca" (qui pourrait devenir un des albums fétiches de MR.O) "Enlightenment","atlantis" mais aussi sur "new agenda" d'Elvin Jones et sur "rebirth cycle" de Mtume..... bref Azar lawrence c'était trés trés bon, mais aujourd'hui, à des années lumière de la folie créative des 60/70's qu'est'il devenu!?

01 open sesame (******) Dés les premières notes tout est déjà joué : l'album tant attendu est enfin arrivé! Quelle belle surprise, le père Alphonse est mordant comme au bon vieux temps ,le père Henry a sa belle sonorité boisée et l'amie Nate assure comme une bête! quant à Azar c'est du grand art!!! Un quintet de folie.
02 under Tanzanian (******) le spiritual jazz me bouffera l'âme toute entière.
03 Thokole (******) Titre à part mais pas moins magnifique.Une ballade Africaine de toute beauté.
04 prayer for my ancestors (******) Un beau titre pour un beau morceau. Amis mélomanes, achetez cette album, amis non-mélomanes, élevez vos âmes et ouvrez les oreilles ça vaut le coup!
05 the baker's daughter (******) Du pur bon jazz
06 swingng in exile (******) Quelle belle sonorité , le ténor est roque et sifflant comme j'aime.
07 ode to Pharoah (*****) Petit bémol pour ce titre hommage à Pharoah Sanders je suppose, je m'attendais à quelque chose de plus intense, de plus criant, de plus African jazz.
08 Linda G (******) Une belle fin qui ne déçois pas.

CONCLUSION

Un grand merci MR.O pour avoir mis le doigt sur ce magnifique album, voilà pourquoi GOLGA existe, vraiment les 4 premiers morceaux de cet album sont fantastiques, je manque de superlatifs, c'est un 7/6

A ECOUTER AUSSI

-Michael White "the land of spirit and light" (impulse 1973)
-John Coltrane "love supreme" (impulse 1964)
-Pharoah Sanders "thembi" (impulse 1971)
-Marion Brown "vista" (impulse 1975)
-tous les album d'Alice Coltrane
-tous les albums cités plus hauts et ceux cités par MR.O..... et j'en oublie!



lundi 5 juillet 2010

GRAVENHURST - flashlight seasons

LA CRITIQUE DE MR.V

Flashlight Seasons
garvenhurst "flashlight seasons" (warp 2004) (Angleterre)

LE ZICOs

Nick Talbot (il fait tout)

Deuxième opus de ce one man band après le magnifique "internal travels" (2002).Nick Talbot vient souvent flatter mes oreilles de sa douce voix et de sa guitare mélancolique.

01 tunnel (******)
02 fog round the figurehead (******)
03 i turn my face to the forest floor (****************) je suis et resterais toujours aussi ému face à tant de douceur et de profondeur, un de mes morceaux fétiche, gravé à jamais dans la case sensible de ma mémoire car il à croisé la naissance de mon premier fils.
04 bluebeard (******)
05 the diver (*****************) pour les mêmes raisons que la n°3
06 east of the city (******) morceau instru trés post-rock genre Tortoise.
07 damage (******) une bien jolie balade.
08 damage II (*****) suite de la balade avec un accent plus pop.
09 the ice tree (*****) encore une jolie balade, avec une réverbe un peu trop présente à mon goût.
10 hopechapel hill (****) le point faible de ce grand disque.

CONCLUSION

Voici donc un deuxième album qui ne déçois pas; La même année gravenhurst sort un E.P dans la même veine "black holes in the sand" ,voilà donc avec "internal travels" le triptyque qu'il faut posséder, le reste de la discographie se perd dans un rock plus conventionnel et donc moins charmant.6/6

A ECOUTER si vous avez aimé :

Iron & wine "our endless numbered days" (sub pop 2004)
Cat power "moon pix" (matador 1998)
Nick Drake "five leaves left" (island 1968)
Mark Lanegan band "bubblegum" (beggars banquet 2004)
Shearwater "palo santo" (fargo 2006)
Seafood "as the cry flows" (cooking vinyl 2004)
.............ETC

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.


Les semaines passent, ne se ressemblent pas (Dieu merci !), et je commence à prendre un sacré retard dans mes critiques, d'autant plus que poster des morceaux de la semaine donne l'impression de faire quelque chose, alors qu'en fait... Il faut réagir, Monsieur O. !
Attaquons-donc Gravenhurst, album qui au vu de la pochette, paraît tout à fait bio. Faudra-t-il le recycler aussi sec ?
Tunnels a quelque chose de très pop, déjà dans la voix asexuée et légèrement désincarnée (pas fan !). Le bourdon à l'orgue apporte une touche de mystère au morceau, mais pour moi, ce qui le fait vraiment, c'est vers 2:05, quand un violon fantomatique échappé d'un générique de Deadwood fait brièvement glisser l'ensemble dans le surréaliste inquiétant. Pour le reste, c'est bien gentil, mais la progression harmonique sent vraiment le déjà-vu. (****)
Fog Around the Figurehead me rappelle les disques du label Sarah Records de mon adolescence, en moins inspiré. Sorte de pop tristoune à la ritournelle entêtante et un peu plate. Pas déplaisant, mais bof. (***)
Le jeu de guitare sur I Turn My Face... me séduit déjà un peu plus par son insistance de mantra. Là, pour moi, on est davantage dans le folk. Les petites gouttes de guitare électrique apportent une bonne profondeur de champ ainsi que les nappes menaçantes (clavier ?). Dommage que les refrains relâchent systématiquement toute cette tension par un côté gentillet hors-sujet. (****)
Bluebeard lorgne lui aussi du côté des Field Mice, avec plus de réussite et une ambiance plus enjouée que jusqu'ici. Ce n'est certes pas le délire, mais c'est assez plaisant, avec des choeurs à la Smashing Pumpkins et un glockenspiel sympa comme tout. L'harmonica était une bonne idée du point de vue du son, mais faut-il encore savoir quoi en faire ! (****)
The Diver : on poursuit notre chemin dans la forêt (ou plutôt sous l'eau) avec un morceau très dépouillé, pas du tout claustro comme le titre le suggère... Un peu chiant,quand même, malgré une jolie fin à la guitare. (***)
East of the City le fait vraiment bien pour moi en plantant un décor grisâtre et profond, comme une nappe de brouillard d'où parviennent bruits atténués et cris étouffés. Automnal et rêveur. (*****)
Damage (I et II). Assez belles ballades pop. La deuxième partie est un peu gnangnan (****) et (***)
Arrivé à Ice Tree, je commence à en avoir un peu marre d'entendre la même chose. Désolé pour le jeu de mots, mais je reste vraiment de glace. (**) La note reflète davantage mon irritation. Si j'avais noté le morceau hors-contexte, j'aurais peut-être mis plus...
Hopechapel Hill me rappelle par ses arpèges et son ambiance générale un morceau des Smiths, en moins grandiloquent, moins écorché, mais respirant la même sorte de mélancolie. Pas si mal, mais là encore, on a droit à une phrase dans le genre de ce qu'on peut faire 3 minutes après avoir acheté son premier harmonica. (****)

CONCLUSION :

Flashlight Seasons est d'une certaine manière un disque pop assez attachant par son côté modeste, reflété par le chant, les compos et les arrangements. Très ambiance et propice aux réminiscences, je verrais bien ça accompagner une journée brumeuse d'Octobre, sous la bruine d'une petite ville anglaise lasse aux maisons en brique brune. D'un autre côté, l'album a aussi les défauts de ses qualités, et par son minimalisme et son manque de moments vraiment saillants, l'ensemble se fond dans une sorte de torpeur et de monotonie assez peu enthousiasmantes. Au rayon dépressif, j'ai déjà entendu bien plus poignant, d'autant plus que la voix typique de Mister Talbot peut devenir franchement énervante à la longue... Ce sera un 3,5/6 (c'est ce qu'on obtient en mélangeant du rouge avec du vert, non ?)