Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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mardi 13 avril 2010

KING CRIMSON - LARKS' TONGUES IN ASPIC














King Crimson - The Talking Drum

King crimson
(né en Angleterre en 1969)

Larks' Tongues in Aspic (island 1973) (cinquième album studio)

ZICOS :
Robert Fripp ( guitare ,mellotron )
David Cross ( violon, viole, mellotron)
John Wetton ( basse , voix)
Bill Bruford ( batteries)
Jamie Muir ( percussions )

Grand classique incontournable de la constellation Crimson située dans la galaxie prog aux confins du rêve et de la folie!

Larks' tongues in Aspic , part One (******) après une intro douce au sanza et autres instruments hétéroclites donnant l'impréssion d'entrer dans un magasin de jouets hantés , le morceau démarre et devient de plus en plus inquiétant alors que la guitare cyclonique de Fripp vous décapite, que la basse wha-wha vous écartèle, que la batterie vous lacère..la douceur revient avec le violon qui vous laisse le temps de recoller les morceaux!un petit thème quasi Japonisant avec une fin vous laissant seul au mileu d'un labyrinthe geant ,trop tard vous êtes déjà fou!

book of saturday (******) morceau de toute beauté fin et léger comme un nuage de lait dans mon earl grey.

Exiles (******) fantastique voyage Crimsonien! quelle guitare!!

Easy money (******) changement de face avec un avertissement : gare à la surconsommmmmmation! moi j'suis à fond dans celle du vinyl mais pour le reste j'suis d'accord! attention rire diabolique en fin de morceau!

The talking drum (******) morceau Frippien par excellence ,du pur bonheur , un spirale de golga risque de vous entraîner au fond le l'espace intersidéral!

Larks' Tongues in Aspic, part TWO (******) fin du voyage et atterrissage catastrophe sur une planète inconnue ; verifiez que tout est encore en place!

CONCLUSION

C'est bien évidement un 6/6 et gare à tes oreilles MR.O!

A ECOUTER

-Tout les king Crimson jusqu'à RED ( donc de 1969 à 1974 donc 7 albums) il n'y a rien à jeter!
-Anekdoten (le meilleur et le plus digne descendant du roi Crimson!)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Une bien belle pochette pour un titre assez effroyable (des langues d'alouette en gelée ! Beuârk !), espérons que ce disque soit plus digeste...

Comment trouver image plus adéquate que celle de M. V. pour décrire l'intro de Larks' Tongues... Pt. 1 (et voilà pourquoi je ne lis d'habitude jamais sa critique avant de faire la mienne, ça m'apprendra...). L'auditeur a en effet l'impression de se retrouver dans l'antre du Pingouin de Batman, entre boîtes à musique ensorcelées et petits trains au bord du déraillement. Et puis, tout à coup, pour peu qu'on ait poussé le volume à fond pour bien profiter de tout ça, une grosse guitare électrique brutale comme un viking sous LSD vous met littéralement le paquet aux fesses ! L'effet de surprise passé, et après avoir recollé le papier peint du salon, je reste un peu perplexe face à tant de haine. heureusement, dans ce morceau polyforme, il y a aussi de bons grooves bien gras, des cordes qui rôdent, inquiétantes et sournoises, comme annonciatrices de l'arrivée d'un bakemono menaçant. La fin, elle, est magistrale. Un petit tour de boîte à musique, et puis s'en va... L'hallucination a duré quand même plus de 13 minutes. 5/6

Gentille petite guitare et voix pour un Book of Saturday qui opère un virage assez radical. Si le morceau précédent nous emmenait brièvement visiter le Japon, la pédale volume mime quant à elle à la perfection le son si caractéristique et propre à la contemplation du erhu chinois, que tous les amateurs de films de kung-fu connaissent bien. 6/6

D'une ambiance de création du monde, Exiles naît, charmant morceau abreuvé de cordes, soutenu par un rythme très roulage-de-pelles-à-la-boum-du-collège, heureusement sauvé par des variations intéressantes à la batterie, style Bernard "Pretty" Purdie (!?!). Le mixage de la voix est bien trop lointain (on dirait presque du Pink Floyd !). Sans doute un truc d'époque. Super chorus de guitare, et fin assez dramatique. 5/6

L'intro d'Easy Money est scandée sur un rythme balourd et claudiquant, comme ceux utilisés parfois chez Tom Waits (cf. Chinatown, par exemple), peut-être pour figurer un tiroir-caisse, allez savoir... Le reste du morceau par contre est bien conventionnel, malgré l'usage très peu sobre de petites percus qui filent avec une insistance assez pénible la métaphore évoquée plus haut... La comparaison avec Pink Floyd se confirme, et la voix est toujours à dix kilomètres. Joli son de caisse claire, bien mat. En s'étirant au fil du chorus de guitare, le morceau se bonifie énormément, et deviendrait même très bien, si les be-li-dam-be-li-dam-dam en choeur vers la fin ne venaient pas tout mettre par terre. 3/6

Maya l'abeille se rend en Afrique pour The Talking Drum, tambour traditionnel d'Afrique de l'Ouest, dont la variation du timbre produit un son expressif proche de la voix. Le bourdonnement entendu dans l'intro est repris vers la moitié du morceau au violon (bonne idée). La sauce monte doucement, et s'emballe sur un passage arabisant, avec un simple mais génial riff à la gratte, auquel se joint un mellotron coassant, à la limite du didgeridoo. Très bon : 6/6

Pour Larks' Tongues... Pt. 2, je suis préparé à subir les derniers outrages guitaristiques. Ce coup-ci, on ne nous prend pas en traître : ça commence... comme du prog (ou en tout cas, l'idée que je m'en fait), et ça se calme ensuite en infusion-digestion légère de cordes, même si - malins que nous sommes - on sent bien que ça ne va pas durer... Et ça ne dure pas, effectivement. A ce titre, très bon break à la basse, avant la reprise du rythme initial, et on recommence la boucle, augmentée de grincements (hurlements ?) hystériques et animaux. Rugissement final. Voilà comment on achève un morceau de rock'n'roll, nom de Dieu ! Pas mal, mais le plan hardos à la gratte est quand même un peu foireux. 3/6

CONCLUSION :

Ce sera quand même un 5/6 malgré mes appréhensions. C'est inventif et assez jubilatoire, même si je n'écouterais pas forcément ça très souvent. A regretter quand même la voix, qui à elle seule transforme les sillons du disque en véritables rides, et quelques plans irritants et décriés plus haut comme il se doit. Quelques petites réserves, donc, mais un album qui - il faut bien l'avouer - donne envie de FAIRE DE LA MUSIQUE ! Non, mais alors !

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