Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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jeudi 8 avril 2010

RAGNAROK - RAGNAROK












Ragnarök - Dagarnas Skum

RAGNAROK - same (silence 1975)

Né en Swede en 1972

ZICOS

Peter Bryngelsson (guitare)
Peter Nabo (guitare , flûte , piano électrique , piano)
Staffan Strindberg (basse)
Henrik Strindberg (sax , guitare , flûte)
Lars Peter Sorensson & Stefan Ohlsson (batterie) (si j'ai bien tout compris mon Suédois!)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR V.

De cette formation originale seul Peter Bryngelsson est en activité au sein de Ragnarok.
Seuls les 4 premiers albums sont (à mon sens) dignes d'attention.(Celui-ci étant de loin le meilleur).
Si on se réfère à la pochette dans son ensemble , le Ragnarok serait la pollution!!

Farväl Köpenhamn (******) Dès les premières notes le ton est donné , un progressif doux et tranquille du meilleur goût, loin des synthétiseurs et de la grosse artillerie!
Promenaden (******) doux et calme comme les premier rayons de soleil Suédois sur un fjord en été.
Nybakat Bröd (******) entrelacs de guitares et de flûtes ,une belle réussite.
Dagarnas Skum (******) voilà tout ce que j'aime!
Polska Fran Kalmar (******) petit interlude à la flûte pour débuter cette face B
Fabriksfunky (******) (dans la veine de Camel)
Tatanga Mani (******) une guitare classique , de jolis accords accompagnés par la flûte et la basse ,c'est bucolique et ça rend le coeur léger.
Fjottot (****) pas essentiel mais bon il est là, alors...
Stiltje-Uppbrott (******) mélancolie quand tu nous tiens!
Vattenpussar (******) magnifique morceau en guise d'épitaphe.

CONCLUSION

C'est donc un 6/6 largement mérité .

A ECOUTER AUSSI

Harmonium - si on avait besoin d'une cinquième saison (polydor 1975)
Camel - mirage (deram 1974)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Apparemment, renseignements pris, dans la mythologie nordique, le Ragnarök est une sorte de désastre qui s'abat sur le monde, tuant même les divinités (y compris Loki, que je ne connaissais pas avant, mais qui avait pourtant un nom qui me plaisait bien, dommage...) Un peu comme ce qui arriverait si quelqu'un rayait un vinyl de Monsieur V, en gros...
Doit-on pour autant s'attendre à une grosse baston musicale sur cet album à la pochette plutôt champêtre ? Docteur O. accepte la mission, bien sûr ! Et hop ! En selle !

Et bien non. Déçu ? Pas moi.

En effet, Monsieur V. nous a déniché un bien beau disque pour cette semaine ensoleillée au goût de vacances. C'est bien simple, j'aime tout !!! Même si les titres ont des noms à coucher dehors, ce qui en Suède n'est pas sans risques, comme chacun sait !!! Attaquons les choses dans le détail, compadres !!!

Farväl Köpenhamn (*****) est une jolie ballade rêveuse à base de guitares arpégées qui s'entremêlent avec délicatesse. C'est sympa et bucolique, on court dans les champs au ralenti, on construit un moulin à eau dans une rivière, et on se fait griller des knacki au feu de bois en riant, et en se jetant des regards complices. D'ailleurs, je crois que le titre doit signifier quelque chose comme un adieu à la ville, en l'occurrence, Copenhague.
Promenaden (******) est un chouette thème cristallin. Un petit bémol pour les soli de guitare avec une disto un peu FM, mais le charme l'emporte largement.
Nybakat Bröd (******) est plus trad, avec flûtes et farfadets gambadant sur la lande. Un petit passage un peu énigmatique brouille doucement cette belle harmonie au milieu de cette piste où il est question de pain fraîchement cuit (sans doute pour manger avec les knacki...)
Sur Dagarnas Skum (******), on retrouve une ambiance feutrée, où les guitares, entre slides et harmoniques, font parfois penser à du Fender Rhodes, avant que le morceau n'évolue vers d'autres cieux, tout aussi souriants, avec un bon travail d'harmonisation sur les grattounes. Onirique et planant à souhait.
Polska Fran Kalmar est un petit thème trad à la flûte seule, agréable, mais trop court pour vraiment pouvoir mettre une note.
Fabriksfunky (******) est à peu près aussi funky qu'un vieux gnou arthritique pendant la saison sèche, mais mélange bonnes cocottes, wah-wah miaulantes, et nappes de claviers, dans un gloubiboulga assez lounge, avec quelques interventions facétieuses à la flûte.
Tatanga Mani (***) commence davantage dans un esprit classico-ibérique. Pas désagréable, mais ça me parle moins, même si le morceau s'emballe un peu vers la fin, avec une guitare rythmique et une basse pour le coup assez funk.
Fjottot interpelle, ne serait-ce que pour sa métrique boiteuse, qui enchaîne sur un étrange plan évoquant autant une country parodique qu'une musique de fête foraine à l'ancienne, genre orgue de barbarie, femme à barbe et petit singe en habits. Là aussi, le morceau parvient à intriguer, mais pas davantage, car trop court.
Stiltje-Uppbrott (******) touche plus au médiéval romantique, avec arpèges à la guitare et nappes de flûtes. Au bout de trois minutes, la basse entre en scène, et le morceau prend une teinte plus celtique. Propre et raffiné.
Vattenpussar (******) - flaques d'eau - porte bien son nom grâce au Rhodes qui égrène les notes comme des gouttes de rosée, puis - et c'est devenu un gimmick propre à l'album - la batterie déboule (gentiment, quand même, faut pas pousser !), soulevant des petites vagues harmoniques, ici interprétées aux anches, qui viennent doucement mourir sur la grève en soupirant.

CONCLUSION

6/6
: Ragnarök est une très bonne découverte en ce qui me concerne.
Pas de fin du monde donc ici, point non plus de fracas chaotiques ni de magma en fusion, mais un disque frais, délicat, presque un peu trop modeste, avec de belles trouvailles mélodiques, qui sent bon l'herbe fraîchement coupée et les sous-bois, et distille un léger parfum de rêves d'une autre époque.


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