Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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mardi 29 juin 2010

LEO KOTTKE / PETER LANG / JOHN FAHEY














Leo Kottke - Ice Miner

Leo Kottke (né en 1945, en Géorgie, USA)
Peter Lang (né en 1948 à Minneapolis, USA)
John Fahey (né en 1939 à Washington DC, USA et mort en 2001)

Takoma, 1974, TAK-2040

En 1959, John Fahey crée le label Takoma grâce à de l'argent emprunté à un prêtre. Dix ans plus tard, il rencontre Leo Kottke, jeune prodige de 24 ans, et lui fait enregistrer le fameux 6- and 12-String Guitar, "gros" succès commercial et meilleure vente du label, jamais démenti depuis, bénéficiant de sept éditions différentes selon Discogs. Voulant capitaliser sur le succès de Kottke, Fahey sort cette "compilation" censée faire connaître Peter Lang, dont Fahey vient de signer le premier album sur Takoma, The Thing at the Nursery Room Window, et par la même occasion servir de vitrine au label. Compilation d'un genre particulier, car chaque artiste joue séparément 4 titres qui ne figurent par ailleurs tels quels sur aucun autre album (sauf ré-enregistrés, comme Ice Miner et Cripple Creek, dont on trouve une nouvelle version sur Mudlark, Capitol, 1971, son quatrième album). Pour comprendre la chronologie, il faut savoir que les morceaux de Kottke présents sur notre album ont été enregistrés an 1968, mais sont restées inédits jusqu'en 1974, CQFD. Les morceaux de Fahey, eux sont pour le coup des ré-enregistrements de morceaux plus anciens.

Le label Takoma se concentre surtout sur la guitare acoustique, et sur un style en particulier, le primitivisme américain, concept fondé par Fahey, qui - outre une composante identitaire assez forte comme on s'en doute - repose surtout sur un mélange des genres (classique, blues, folk, avant-garde...), une volonté de présenter un jeu originel (auto-apprentissage) et de se distinguer du courant revival folk qui semble lui poser problème (ce qui n'empêche visiblement pas Kottke de reprendre le traditionnel Cripple Creek, star du répertoire bluegrass...) En tirant très largement les cheveux, on peut trouver une analogie conceptuelle avec le primitivisme en peinture.

Puisqu'on parle graphisme, il faut noter que la conception de la pochette, avec le noms des artistes inscrits à l'intérieur d'un cercle, ne met -volontairement - personne en avant. Ceci dit, la tranche du disque annonce tout de même dans l'ordre Kottke/Lang/Fahey, qui est aussi l'ordre d'apparition de chacun dans l'album. On peut alors considérer les choses ainsi : Kottke - dont plus "connu" du public - sert à mettre l'auditeur en confiance et introduit la bleusaille Lang, et on clôt avec le "patriarche et maître" Fahey (qui figure tout de même au 35ème rang dans le - très discutable - classement des 100 meilleurs guitaristes établi par le magazine Rolling Stone).

Assez de parlotte, passons à présent aux choses sérieuses :

FACE A
Leo Kottke
A1. Cripple Creek
A2. Ice Miner
A3. Red & white
A4. Anyway
Peter Lang
A5. St. Charles Shuffle
A6. When Kings Come Home

FACE B
B1. As I Lay Sleeping
B2. Thoth Song
John Fahey
B3. On the Sunny Side of the Ocean
B4. Sun Flower River Blues
B5. Revolt of the Dyke Brigade
B6. In Christ There Is no East or West

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Bon. Malgré ce qu'on pourrait croire, il peut être difficile parfois de distinguer un musicien d'un autre tant le jeu produit ici (surtout en finger picking) et le type de compo sont semblables. A relever ceci dit l'apparente plus grande aisance de Kottke, dont les doigts semblent vraiment voler au-dessus des cordes, son toucher plus "fin", ainsi que la plus grande variété des techniques qu'il utilise (bottleneck, harmoniques, strumming, bends bluesy, emprunt de plans "banjoïstiques", etc.). De même, à l'instar de Fahey, Kottke joue quasi-systématiquement la basse sur la durée de ses morceaux et n'hésite pas à inclure modulations et accords de passage non diatoniques, ce qui renouvelle l'intérêt en créant des tensions intéressantes. Fahey, lui, marque par sa plus grande sobriété technique, son recours à des motifs insistants et répétés, sa liberté de tempo, et une interprétation des morceaux très évolutive. Harmoniquement, il présente un travail plus poussé dans l'utilisation des modulations, et ne se refuse pas quelques arabesques et autres orientalismes (On the Sunny Side of the Ocean).
Par comparaison, Lang paraît plus "terrien", moins aventureux dans l'interprétation et les arrangements. Son style paraît également plus traditionnel, plus influencé par le bluegrass. Son originalité réside surtout dans le travail d'ornementation, notamment son utilisation fréquente de trilles. Pour lui rendre tout à fait justice, Land se fend tout de même d'un morceau d'inspiration arabo-andalouse/médiévale sur Thoth Song, avec beaucoup de réussite.

Un disque entièrement interprété à la guitare acoustique seule - et sans chant - peut rendre certains méfiants. Or, la variété des titres présentés ici désamorce toute crainte de s'ennuyer. De ballades rêveuses (Ice Miner / Anyway / Sun Flower River Blues), en danses accrocheuses (Cripple Creek / Red and White / St. Charles Shuffle), en passant par du plus mystique (Thoth Song / On the Sunny Side of the Ocean), de blues en bluegrass, de Hawaii au Midwest, chacun y trouvera son compte, et il serait vraiment dommage de ne pas donner sa chance à cet album à l'humeur changeante, bien représentatif de toute une école de jeu, avec sa sensibilité, ses techniques et sa philosophie. C'est un 6/6 amplement mérité pour l'ensemble .

A écouter également :

Leo Kottke, 6- and 12-String Guitar, Takoma, 1968
Stefan Grossman, The Gramercy Park Sheik, Philips, 1969

LA CRITIQUE DE MR.V

Voici trois guitaristes folk hyper doués avec chacun un style bien différent.
-Leo kottke, grande star de la 12 cordes et du bottleneck, à la fois rapide et subtile, sensible et mélancolique. Il a également une magnifique voix grave, il faut écouter le morceau "Tiny island" sur l'album "GREENHOUSE" (takoma/capitol 1972) un des albums à emmener sur un île deserte.
-Peter Lang, trés finger picking traditionnel il sait être plus audacieux et dissonant sur thoth song, un des morceaux les plus réussit de cette passionnante pseudo compilation.
-John Fahey, j'ai toujours adoré sont style, il prend toujours son temps, il est moins précis que ces deux poulains mais il à un charme hors du temps, tous ces albums sont des chefs d'oeuvres , il faut écouter "dance of death & other plantation favorites" et "the transfiguration of Blind Joe Death", sur sont album "fare foward voyagers" en 1973 le morceau titre fait 23min37!

Donc
FACE A
Leo Kottke
A1. Cripple Creek
A2. Ice Miner
A3. Red & white
A4. Anyway
Peter Lang
A5. St. Charles Shuffle
A6. When Kings Come Home


FACE B
B1. As I Lay Sleeping
B2. Thoth Song

John Fahey
B3. On the Sunny Side of the Ocean
B4. Sun Flower River Blues
B5. Revolt of the Dyke Brigade
B6. In Christ There Is no East or West


CONCLUSION

Un bel album bien plus qu'une compil' .6/6 (moi j' aurais mis "Thoth song" en écoute MR.O)



Peter Lang - thoth song

Voilà qui est fait!

A ECOUTER

-Leo kokkte "my feet are smiling" (capitol 1973)
-Bruce Cockburn "night vision" (true north 1973)


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