Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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mercredi 23 juin 2010

CRITIQUE DE MR.V POUR L'ALBUM MYSTERE DE MR.O

AHAHAH!!!! Une critique en double aveugle, sans titre et sans pochette, sans date et sans lieu! Bref rien que la musique, sans préjugé.

Donc une fois la critique faite, toutes les infos sur l'album serons dévoilées, mais pour l'instant ce sera:

titre 1 C'est du jazz! cool.Un trio qui sonne "live" avec un sax ténor sec ,une contrebasse grinçante et une batterie efficace; Fin, applaudissements, c'est bien du "live".(ça me fait penser au groupe YES YES YES en plus Americain)(*****)

titre 2 Petit tricot à la batterie pendant que le bassiste se prépare ;bassiste très inspiré par Stanley Clarke, le sax lui chante sa petite chanson pour l'Auvergnat il me semble.On s'ennuie un peu.(****)

titre 3 On se réveille! la batterie très trip hop booste le sax mais bouffe la contrebasse, dommage la prise de son ne suit pas; Mais le public a l'air d'être bien content donc (*****)

tritre 4 Le bassiste est bien labellisé "Stanley Clarke", le batteur assure et le sax ,un peu sage fait le taf' (*****)

titre 5 la première partie du morceau me laisse de marbre, la seconde, plus énervée m'enchante plus, ici chacun montre comment qui joue bien! (****)
trite 6 Un effet sur le sax, seul, c'est le moment du concert ou je vais pisser ou boire un coup!(*)

titre 7 Ah ça va mieux! C'est quoi ? On dirait un titre de Nougaro "je suis sous" ou une marche militaire burlesque, ou un re-make de la famille Adams! c'est pas mal.(****)

titre 8 Morceau jazz trio sans artifice.Bien, mais sans grand relief . (****)

titre 9 Le sax est armé d'un "octaver" et ce petit effet fait son effet sur cette reprise du "requiem pour un con" pas honteux du tout. (****)

tritre 10 Funky insipide année 80 genre morceau caché pas utile; dur dur.(*)

CONCLUSION

Et bien MR.O, je ne sais pas qui se cache derrière ce trio mais pour moi ça mérite un petit 4/6, le son est pour moi trop sec et je ne suis pas charmé tel le serpent! Si j'avais assisté au concert j'aurais probablement trouvé ça très bien !

CRITIQUE DE MONSIEUR O. : OU LE MYSTERE INSOUTENABLE QUI PLANE SUR CET ALBUM EST ENFIN LEVE...














Reggie Washington - Requiem pour un con

Il s'agissait de Reggie Washington - A Lot of Love. Live!, Jammin' Colors, 2006 !!!

Bon, OK, pas évident, de toute façon il ne s'agissait pas de deviner l'artiste, mais bien de critiquer à l'aveugle...

J'avais vu le monsieur en concert lors de la tournée de Jacques Schwartz-Bart pour Soné Ka-La pendant l'hiver 2007-08 au Diapason, à Rennes (très bon concert), suivi de Roy Ayers (concert très médiocre). A la pause, on a pu discuter le bout de gras. Sympa le Reggie !!!

Donc voilà un live, ou plutôt deux lives en un, exécutés par deux trios différents, et malicieusement mélangés pour éviter de trop comparer et pour ne pas rompre la continuité, certainement...

TRIO A(méricain) :

Reggie Washington - contrebasse et basse électrique
Ravi Coltrane - saxophone tenor
Gene Lake - batterie
enregistré en mars 2006 au "Sounds Jazz Club", Bruxelles

TRIO B(elge) :

Reggie Washington - contrebasse et basse électrique
Erwinn Vann - sax ténor
Stéphane Galland (membre d'Aka Moon) - batterie
enregistré en octobre 2005 à "Le Tavernier", Bruxelles

Tracklist :

01 - Reuben's 2 Train (R. Washington) Trio A - 7:18
02 - Mr. Pastorius (M. Miller) Trio B - 5:57
03 - Half Position Woody (R. Washington) Trio B - 5:19
04 - Jade 4 Giada (R. Washington) Trio A - 8:38
05 - Strange Meeting (B. Frisell) Trio A - 9:51
06 - This One (E. Vann) Trio B - 5:10
07 - Ledge (R. Washington) Trio A - 6:48
08 - Fall (W. Shorter) Trio A - 6:18
09 - Requiem pour un con (S. Gainsbourg/M. Colombier) Trio B - 5:48
10 - Fanny's Toy (R. Washington) tout seul, comme un grand - 3:42

Tiens, en moyenne, les morceaux du trio A sont plus longs que ceux du trio B !

Reuben's 2 Train est un groove funky contruit autour d'un ostinato de contrebasse, où on reconnaît le son écorché de Ravi Coltrane, ainsi que son phrasé énergique assez brut qui ne dédaigne pas de s'aventurer dans des circonvolutions aventureuses. Superbe batterie en liberté de Lake, mais qui envoie bien le gloubiboulga sur les passages funky. Notre ami Reggie la joue discret, et son chorus semble un peu fadasse, même s'il y a de l'idée dans la déconstruction. La structure à plusieurs mouvements est bien vue. (*****)

Mr Pastorius, compo de Marcus Miller introduite façon latine aux toms rompt avec l'ambiance de l'original (The Sun Don't Lie, Dreyfus, 1993). La filiation avec le jeu du maître du cool slap n'en ressort que plus frappante, Washington, tout en utilisant ses gimmicks, apportant un vrai plus dans le placement, heurté et flottant mais impeccable, passant des graves aux aigus, du gros lourd au clinquant. Un morceau de bassiste. (******)

Half Position Woody. Bon groove, sur lequel Vann joue plus Coltrane (John) que Coltrane (Ravi). Galland est au top et se pose là comme Grand Maître du Temps. Ca part plus dans tous les sens qu'avec Lake (Europe vs. USA ?), mais la batterie soutient le sax avec beaucoup de disponibilité, et se fait volontiers un chouia dramatique sur le mini solo de contrebasse amenant le thème de fin. Sur une base plus constante, Washington assure en toile de fond, l'air de rien. Bon titre. (******)

Pour Jade 4 Giada, on retrouve notre Washington à la basse électrique en flagrant délit de décortiquage du temps, avec des plans clairement Milleriens, avec sa touche personnelle : jeu en accords mêlés de picking dans les graves. Un rythme super déconstruit, et aussi super propre, avec un Gene Lake impérial, véritable tour de contrôle, et dont le goût à jouer se sent à chaque pêche (génial solo), avec surprises et facéties, s'il vous plaît. Coltrane joue plus le phrasé, purement dans l'esprit impulsé par la basse. Excellent morceau, qui groove sa mère, et même sa grand-mère, tiens ! Coltrane est Ravi, et moi avec ! (******)

Strange Meeting. Un funk nonchalant sur ce morceau de Bill Frisell, entamé aux accords par Washington, qui finit par franchement convaincre en intérimaire de luxe par sa versatilité propre à suppléer une guitare ou une batterie au pied levé, avec une décontraction que personnellement, je trouve assez dégueulasse pour les autres bassistes. Son chorus est un modèle de maîtrise technique, de placement et de sens du motif et de la mélodie. Les autres se mettent en retrait et assurent le coup, avec une batterie qui bastonne sèchement jusqu'au chorus de sax qui enlève le tout et remporte la queue de Mickey, le beurre et le cul de la crémière. Très bon solo de batterie qui nous gratifie d'un petit passage au léger goût de jungle. (******)

Ambiance mystique sur This One, compo de Vann, réverbéré comme pas permis, dans un esprit à la Jan Garbarek, à deux doigts du Grand Bleu. Ca pourrait être chiant, mais l'accompagnement de Washington (super son) apporte une valeur ajoutée qui change sérieusement la donne. La reprise à l'unisson du thème assure. Monsieur V., qui est allé pisser, a tout manqué, tant pis pour lui. (****)

Ledge, moi, me fait penser à Screaming Jay Hawkins (I Put a Spell on You). C'est rigolo comme pseudo-valse avinée, notamment rythmiquement ; c'est bien joué, bien sûr, mais en ce qui me concerne, ça ne casse pas trois pattes à un canard. (***)

Je ne suis pas un grand fan du Fall de Wayne Shorter (Miles Davis, Nefertiti, Columbia, 1968), et ce n'est pas cette version qui va me faire changer d'avis. Comme Monsieur V. est enfin revenu des toilettes, il va pouvoir tenir mon verre de Coca pendant que je m'absente à mon tour. (***)

Stéphane Galland ouvre cette reprise de Gainsbarre à grands fracas. Génial ! Et quand tout le monde entre en scène, c'est pour confirmer ce que je disais plus haut (j'aime bien m'auto-citer) : la basse se transforme en guitare rythmique funky ! L'effet d'octaver sur le sax donne un genre de vrombissement du plus bel effet (super chorus de Vann, dans le style funky savant, multipliant chausse-trapes rythmiques et happenings moites). L'ami Reggie fait glouglouter sa basse de plaisir. (******)

Pour Fanny's Toy, je pense qu'on a pas dû écouter le même morceau, Monsieur V. et moi. Armé d'un Mu-tron entêté façon bulles de savon, Reggie Washington nous fait groover ce petit riddim overdubbé (tiens, ça me rappelle une certaine critique récente, ce genre de plan...), avec de très bons plans d'impro relâchés, dont un qui fait penser au Habañera du Carmen de Bizet, additionnés de quelques cascades à fond les ballons. (******)

CONCLU

Un sobre 5,5/6. Si ça te chante, M'sieur Washington, viens r'faire un p'tit concert dans l'coin : y fait beau, et on se fera un barbecue, c'est Monsieur V. qui régale !!!

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