Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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jeudi 13 mai 2010

DR.KNOCK - SAME

Dr. knock

Dr Knock - drth

DR.KNOCK - same (chief inspector 2003) (France)
Leur unique album pour le moment.

LES ZICOS

Xavier Bornens (trompette,bugle)
Olivier Py (saxo tenor et soprano)
Manu Codjia (guitare)
Matthieu Jerôme (fender rhodes)
Jean-Philippe Morel (contrebasse et arrangements)
Philippe Gleizes (batterie)

LA CRITIQUE DE MR.V

01 drth (4.00) (******)
02 sans relâche, jamais tranquille part 1 (5.17) (******)
03 sans relâche, jamais tranquille part 2 (9.34) (******)
04 stravink sky or piszt part 1 (6.32) (******)
05 stravink sky or piszt part 2 (8.49) (******)
06 stravink sky or piszt part 3 (4.19) (******)
07 guernica (13.38) (contrebasse mortelle) (******)
08 Mr.Tom (11.24) (******)
09 Etrange tourbillon part 1 (10.21) (******)
10 Etrange tourbillon part 2 (3.56) (******)

J'ai vu ces lascars le 25 aout 2006 au festival de Malguenac (non loin de Pontivy dans le Morbihan),et quel souvenir!! Une première partie de Soft machine, une soirée grandiose.

Après ce concert fantastique j'ai foncé au stand "marchandising"pour chopper la galette du Dr.knock et débuter ma collection "chief inspector"! ouf y en a ,je paye ,il est a moi! en espérant que la magie du concert est été captée dans ce petit bout de plastique insipide qu'est le CD.

Donc critique difficile car chaque morceau est imbriqué dans le suivant et lui donne le pas et celui-ci reçois lui même le coup de pied au derrière de tous les précédents !!
Donc critique globale!

Tous les zicos assurent grave et l'album s'écoute et s'impose comme un concert venu à vous par le plus grand des hasards et vous laisse la bouche ouverte et les yeux pétillants!
Il y a de la rigueur et de la folie Zappienne! Merci Mr.Inspector vous êtes le chef moi j'deviens tout Knock.

CONCLUSION

Est-il besoin de préciser le 6/6 bien mérité!

A ECOUTER AUSSI

Octurn - 21 emanations (yolk 2006)
Médéric Collignon jus de bocse - shagri tunkashi-la (plus loin music 2010)
Andy Emler megaoctet - crouch ,touch , engage (naïve 2009)
Kristian Schultze set - recreation (tempo 1972)
Frank Zappa & th Mothers - le grand wazoo (reprise 1972)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Cet album est pour moi une vraie découverte, ne connaissant - et encore, très superficiellement - que l'excellent Manu Codjia pour ses collaborations avec Erik Truffaz. En tout cas, quoi de mieux qu'un titre comme Etrange tourbillon pour mériter sa place sur Golga in a Swirl ?

D'entrée de jeu, drth pose l'album dans un climat - constant dans tout le disque - de virtuosité électrique et débridée. Le Docteur Knock de Jules Romains est bien présent, avec son côté expérimental, mais aussi loufoque et outrancier. Il fallait oser ! Mélanger une guitare électrique à l'expressivité noisy à la Marc Ducret avec une batterie aux affinités hardos (Sans relâche, jamais tranquille Part I), et des cuivres tonitruants que ne renieraient pas Fishbone et leur métal/funk (Sans relâche Part II). De manière générale, les musiciens se course-poursuitent de manière très cinématographique (Bullitt !!!) et se poussent mutuellement à tous les excès et toutes les audaces (l'intro de Guernica).

On trouvera des tas de clins d'oeil, intentionnels ou peut-être pas (Mr Tom et ses montées de cuivres-adrénaline comme dans un vieux film à suspense, par exemple), et c'est aussi une particularité de ce disque, qui pour se décrypter force l'auditeur à se projeter sans retenue, et lui présente en quelque sorte un miroir pour se contempler. Ce qui correspond tout à fait à ce qu'Oscar Wilde écrivait dans sa préface au Portrait de Dorian Gray : "all art is at once surface and symbol. Those who go beneath the surface do so at their peril." (hum, hum...) Difficile en effet de décrire ce disque autrement que part les images qu'il va pouvoir évoquer chez chacun.

A titre d'exemple, je vois bien Stravin Sky or Pizst se déroulant dans une ménagerie de cirque, entre chimpanzés neurasthéniques et onanistes compulsifs, et volatiles fébriles et plaintifs. Toute cette arche de Noé un peu moisie s'ennuie ferme, jusqu'à ce que le gardien sadique se mette à frapper contre les barreaux des cages. Un vieux tigre pelé et vaguement arthritique sort alors de sa torpeur, et réveille ses camarades qui se mettent à hurler, crier, gratter des griffes sur le sol en ciment, en tirant des langues gonflées et en roulant des yeux fous et injectés de sang. Le cirque se met alors en branle, rythmé par une fanfare désarticulée et franchement déglingos. Puis tout s'accélère, et on voit un John Coltrane complètement à côté de ses pompes de géant, en plein trip éthylique, parcourant l'Europe de l'est à fond la caisse à bord d'un Blue Train au bord du déraillement et dont on entend les pistons, funèbres et menaçants à vous glacer le sang, l'estomac à deux doigts de crier grâce... Finalement, le train entre en gare de Cintré-les-Deux-Neurones et ralentit sa course. Dans les cages, on ne sait plus qui a des plumes, qui a des poils. Le croco a des ailes et... les poules ont des dents !!!

Au final, c'est un disque exigeant et turbulent - épuisant, même ! : on est toujours en alerte, et quand Mr Tom devient romantique à la trompette devant une petite comptine au piano électrique, on en reste pas moins méfiant, aux aguets, sans relâche, jamais tranquille. Mais c'est aussi un disque très gratifiant - complètement barré, OK, mais pourtant parfaitement maîtrisé - et il serait vraiment dommage de ne pas jouer le jeu. Un disque franchement freudien, en fait. C'est grave, docteur... Knock ?

Ce sera un 6/6 parce que c'est un très bon disque, mais aussi parce qu'on ne juge pas les fous...
A regretter quand même le son des cymbales (qui seront à changer impérativement sitôt l'album enregistré !), vraiment trop scintillant à mon goût.

PS : mea culpa pour la pause imposée dans nos critiques, conséquence directe d'un surmenage inhumain d'ordre professionnel, mais Docteur Knock est passé par là, et Golga va reprendre de plus belle, soyez-en sûrs !

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