Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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samedi 8 mai 2010

NATALIE MERCHANT - THE HOUSE CARPENTER'S DAUGHTER















Natalie Merchant - Poor Wayfaring Stranger
Natalie Merchant - the house Carpenter's daughter (myth america records 2003)


(Née en 1963 à New-York)

ZICOS

Natalie Merchant (voix)
Erik Della Penna (guitare ,lap steel)
Graham Maby (basse)
Richie Stearns (banjo)
Judy Hyman (violon)
Elizabeth Steen (piano ,orgue et accordéon)
Allison Miller (batterie)
The Menfolk (choeur)

CRITIQUE DE MR.V

Comme l'extension du titre l'indique il s'agit d'une "collection of traditional & contemporary folk music".
On est très loin du rock des années 80 avec son groupe "10 000 maniacs" ici l' ambiance est plus ...champêtre; et de sa jolie voix grave Natalie pousse les portes battantes du saloon , le groupe d'orpailleurs Irlandais poussiéreux sont là dans l'fond ,près à en découdre avec la belle!
Le livret est fourni comme il faut et explique brièvement le thème de chaque chanson et les impressions de l'artiste qui nous intéresse.
C'est son 5eme album solo et son meilleur à mon goût.

Sally ann (*****) Voici une reprise du groupe Horseflies , une jolie ballade.
Wiich side are you on? (*****) un beau morceau contant l'histoire d'un mineur
Crazy man Michael (******) une reprise de Fairport convention (Liege lief 1969) ,une réussite qui dépasse l'originale!
Diver boy (******) fantastique morceau , une belle histoire dramatique soutenue par une bonne musique entêtante.
Weeping pilgrim (*****) petite jolie ballade agréable.
Soldier,soldier (****) le titre sonne un peu plus rock , comme dans un film de Rodriguez.
Bury me under the weeping willow (*****) retour au saloon avec ce titre de la Carter Family
House carpenter (******) morceau de Annie Watson (la maman du vieux Doc!)
Owensboro (*****) super ballade trad.
Down on Pemmy's farm (*****) morceau joyeux et dansant , attention on change de partenaire!
Poor wayfaring stranger (******) une des plus belles reprises de ce fantastique morceau ( avec celle de Papa M sur l'album "Whatever mortal" drag city 2001)

CONCLUSION

C'est un bon 6/6 bien évidement.

A ECOUTER AUSSI

-Papa M - whatever mortal (drag city 2001) un album magnifique et indispensable! le meilleur de l'année 2001!
-Natalie Merchant - motherland (electra 2001)
-Jerry Garcia & David Grisman - shady grove (acoustic disc 1996)


LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Ah, Golga, mon frère et ami, te revoilà enfin, dans une veine assez folk (voir aussi la prochaine critique), avec Natalie Merchant - ex-10,000 Maniacs. Un album qui devrait fleurer bon le Sud, les sycomores et le poisson-chat. Cela vaut bien de prendre son temps et de décortiquer The House Carpenter's Daughter morceau par morceau. J'aime, un peu, beaucoup...

Sally Ann s'ouvre comme un morceau de country/ballade irlandaise dramatique, à grands renforts de violons gémissants sur un tempo assez pesant. On imagine sans peine un rade de Dublin avant la fermeture, alors que la moitié des habitués, avachis sur leur table, cuvent déjà leur whisky frelaté ou s'absorbent dans la contemplation hébétée du fond de leur verre, tandis que quelques téméraires esquissent un vague pas de danse hésitant et vite avorté. On ne rit pas avec cette ballade dépressive, qu'une steel plaintive parvient à assombrir encore s'il en était besoin. Entre deux couplets à se pendre, notre bande de crincrins braillards remet le couvert avec une fausse joie qui crève le coeur. Voilà une façon osée de débuter un album... (*****)

Le début de Which Side Are You On est un bon exemple d'Americana moderne, avec guitare et banjo sombres et songeurs, comme on en trouvera des tonnes chez Matt Bauer, par exemple. L'intérêt de cette compo, dont la mélodie ne justifie absolument pas qu'on se mette en tête d'amputer un canard de trois de ses membres inférieurs, est l'évolution dans l'intensité de l'interprétation, avec des instruments qui entrent et sortent, et une voix qui se muscle ou se relâche au fil de l'histoire. (****)

La belle Natalie enchaîne avec une version de Crazy Man Michael plus lente que l'interprétation de Fairport Convention, et moins celtique. Le violon est décidément toujours le bienvenu sur ce disque, en apportant un vrai lyrisme et beaucoup de couleurs à une interprétation qui pourrait assez souvent paraître sèche. En effet, Merchant possède une très belle voix, mais qui peine à rivaliser avec Sandy Denny en terme d'émotion. (*****)

Diver Boy. Un morceau un assez oppressant soutenu par une sorte de bourdon au violon. La mélodie est tout ce qui a de plus classique dans le rayon folk/trad, mais la guitare tour à tour jazzy et dissonante (ce qui n'est d'ailleurs pas du tout incompatible comme chacun sait) apporte un vrai supplément d'âme, et sort la chanson du lot. (******)

Weeping Pilgrim est une ballade de facture classique, touchante et dépouillée. Un banjo grêle, une guitare sèche, une voix lead et des choeurs feutrés suffisent amplement à mettre en scène cette histoire de quête aux accents bibliques. Là encore, Judy Hyman ravit avec son violon soyeux. Le Gospel n'est pas loin, la larmichette non plus. (******)

Soldier, Soldier. Un blues shuffle appuyé par une guitare disto qui vaut pour son côté entêtant. Un peu plan-plan quand même, et le choeur masculin ne met pas en valeur la voix de Merchant, qui semble alors bien criarde. Pas désagréable, mais un peu vain. (***)

Bury Me Under the Weeping Willow sent un peu l'exercice de style : c'est un morceau de bluegrass typique, qui développe toutes les caractéristiques du genre, du picking de banjo aux choeurs, sans oublier le plan de fin. Comme souvent dans ce type de chanson, et je n'ai jamais vraiment compris pourquoi, l'atmosphère est bien joyeuse et dansante au vu du titre. Même si l'ensemble ne brille pas particulièrement, l'essai est réussi... (*****)

House Carpenter. Le banjo, à l'honneur sur ce morceau, y révèle son extraordinaire potentiel mélancolique. L'intensité monte de manière naturelle au cours de la chanson, et le violon trouve sa place habituelle avec brio. Un bon morceau, bien que la voix de Merchant se montre parfois un peu irritante, car trop acide. (*****)

Owensboro est une ballade country assez jolie, bien qu'un peu FM et limite-beauf US, sur laquelle on pourra emballer la grosse Linda sur la piste de danse d'un bar miteux du Midwest, un samedi soir désenchanté et éthylique. Par contre, les paroles sont complètement connes : en caricaturant de manière assez indigente et lamentable la vie dans un bled du Sud, Merchant fait franchement douter de l'honnêteté de ses intentions et crée comme un malaise. (****)

Down on Penny's Farm. Un morceau trad bien enlevé et exécuté dans les formes, avec un finish banjo/violon assez héroïque et contagieux. (******)

Poor Wayfaring Stranger (******). Un air traditionnel qui rappelle les "hobo songs" et nous emmène sur les routes poussiéreuses, un baluchon sur l'épaule. Les paroles développent les thèmes de révélation personnelle, de rédemption et de confiance absolue en Dieu caractéristiques des chants religieux des esclaves noirs tels que les décrivent Allen, Ware et Garrison dans Slave Songs of the United States (New York: A Simpson & Co., 1867).

CONCLUSION:

Un bon album de folk/trad qui se présente malgré tout un peu trop comme un catalogue de styles "à l'ancienne" - avec un peu de blues, un peu de bluegrass, un peu de Old Time, un peu de celtique - pour être tout à fait honnête, impression renforcée par un léger manque de sueur et de cambouis. Du bouseux "bio", en quelque sorte... De plus, si les musiciens brillent par leur sobriété et la pertinence de leurs interventions, Natalie Merchant manque parfois de conviction dans son interprétation, ce qui rend certains passages assez plats et un peu énervants. C'est quand même un disque bien ficelé qui emportera sur les routes ses 5/6 bien au chaud dans sa musette.





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