Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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vendredi 19 mars 2010

MATCHING MOLE - SAME (1972)

Matching Mole
CBS (1972)

Voici sur quel pied Mr.V aime a danser !

MATCHING MOLE (né en 1971 et mort en 1972 , Angleterre)

ZICOS

Robert Wyatt ( méllotron , piano , drums & vocals + compo) ( pré Wilde Flowers , Soft Machine , Centipete ; post Hatfield & the north...................y en a trop!)
David Sinclair ( piano , organ ) (pré Wilde Flowers , Caravan ; post Hatfield & the north , Polite force & Camel)
Phil Miller ( guitare + compo sur *) (pré Carol Grimes , Caravan ; post Hatfield & the north , Lol Coxhill , National Health...)
Bill MacCormick ( basse ) ( post Quiet sun , 801 live )
Dave McRae ( électric piano ) (Mike Westbrook band , Neil Ardley)

POCHETTE

Alan Cracknell

Side 1 track 1 : o Caroline (5:06)
2 : instant pussy (2:59)
3 : signed curtain (3:06)
4 : part of the dance * (9:16)
Side 2 track 1 : instant kitten (4:58)
2 : dedicated to Hugh,but you weren't listening (4:40)
3 : beer as in braindeer (4:02)
4 : immediate curtain (5:58)

CRITIQUE DE MR.V

O Caroline (*****) Déclaration d'amour à sa copine de l'époque post rupture il me semble;j'ignore si avec ce morceau un peu mièvre le pére Wyatt a récupéré sa belle mais sa voix fait son effet sur mon p'tit coeur bleuet.

Instant pussy (******) douceur et légèreté me portent à chaque écoute de ce morceau qui va de paire avec Signed curtain (******)

Part of the dance (******) Avec ce titre on entre réellement dans le son Canterbury! Un must absolu et inaltérable.Tout y fait merveille c'est la très grosse classe.

Instant kitten (******) niveau le plus élevé de mon respect musical , je suis béa depuis plus de 25 ans d'écoute de ce fabuleux morceau.

Dedicated to Hugh,but you weren't listening (******) Avec ce titre (dédié à Hugh hopper probablement) qui fait écho à l'album de Keith Tippett, je ne peux qu'applaudir de toutes mes mains et rêver.

Beer as in braindeer (*****) progression d'électrons libres voulant sortir de la boite, ça se bouscule ,ça grince ,ça dérange tout et pourtant ça va dans le même sens , bref de la structure dans la déstructure!

Immediate curtain (*****) solo de méllotron pour clore cette longue pièce en douceur (une pesante apesanteur)


CONCLUSION

Un album indispensable 6/6

A écouter

Egg - same (Decca 1970)
Egg - polite force (Decca 1970)
Soft Machine - third (CBS 1970)
Robert Wyatt - rock bottom (Virgin 1974)
Robert Wyatt - the end of an ear (CBS 1970)
Khan - space shanty (Deram 1972)
Kultivator - barndomens stigar (Bar 1981)
Caravan - in the land of grey and pink (Decca 1971)
Hatfield and the north - same (Virgin 1973)
Hatfield and the north - the rotters'club (Virgin 1975)................................................et tant d'autres

LA CRITIQUE DE M. O.

O Caroline (****). Etrange de débuter l'album par une lovesong (en général reléguée à la plage 4 - pour laisser le temps de conclure ?). Pas de quoi se taper le c.. par terre en l'occurrence, avec une mélodie assez convenue, mais la voix fait son petit effet, avec juste ce qui faut de candeur et de fragilité. Ceci dit, on est quand même chez Wyatt, et les arrangements sont bien léchés, ce qui évite au morceau de pouvoir figurer sur la bande son d'un porno des années 70. De nappes de cordes en choeurs stratosphériques, l'ensemble baigne dans un gentil climat, entre bulles de savon et bouts de coton. Un morceau tout moelleux donc, un peu régressif, où finalement on est bien content de se blottir avec son doudou à soi.

Instant Pussy (*****) a la délicatesse de ne pas nous extirper de notre rêve bleu trop brutalement avec une ambiance hypnotico-psiloesque dans un genre qu'on pourra retrouver des décennies plus tard chez les Roots ou D'Angelo. Voix oniriques qui s'enchevêtrent en volutes psychédéliques, papier peint moiré et tentures en velours, pilou et chinchilla, Barbarella, où es-tu?

Signed Curtain (****) poursuit dans la même veine. Piano et voix éraillée pour une ballade bien 70.

Le démon du prog surgit sur Part of the Dance (******). Guitare lavique et piano électrique en fusion se tirent la bourre dans cette petite éruption qui bénéficie d'un excellent jeu de batterie. Convulsif et inspiré, incandescent, mais pas vraiment méchant quand même. Du bon petit magma en bocal (sans référence au groupe du même nom) ; un peu bordélique aussi, mais c'est le jeu...

Grand frère (ou plutôt grande soeur) d'Instant Pussy, Instant Kitten (******) est un développement de sa cadette, et s'ouvre comme une grosse fleur au parfum envoûtant un peu toxique, puis devient carrément carnivore jusqu'à 3:36, quand en suspension entre deux nuages violets, nous planons, ensorcelés par le clavier qui distille un air de conte de fées vaguement vénéneux et pervers. Ouah !!!

Alors que le clavier met en son l'arrêt cardiaque de l'auditeur, pseudo-harpes, et grincements de guitare peinent à nous ramener vers le sol. C'est la batterie qui s'en charge, et puis c'est un grand délire de quatre-cordes soutenu par un rythme en forme de coups de poing dans l'estomac assénés par un boxeur au bord de la syncope. C'était Dedicated to Hugh, but You Weren't Listening (*****) Du coup, on pardonne même le jeu de mots un peu nase du titre.

Avec Beer as a Braindeer (***), on se sent un peu comme sur la fin du titre précédent. Ca ne repart jamais vraiment, mais ça ne s'arrête pas franchement non plus. En même temps, on a affaire a une sorte de concept-album, et il est difficile d'envisager un morceau sans le remettre dans la dynamique de l'ensemble, mais était-ce bien nécessaire? On verra peut-être ce titre comme un membre arraché à Dedicated to Hugh. Pour moi en tout cas, ça ne marche pas tout seul.

Rideau ! C'est Immediate Curtain (*****), qui grouille et pétarade en sourdine, trépigne et ne peut pas sortir de sa coquille sur un fond de ciel qui s'étend à perte de vue, avec des cordes qui n'en finissent pas d'hésiter entre berceuse réconfortante et menace imminente. Le petit monstre ne naîtra finalement pas, et c'est une fin étirée tel un nuage après la tempête qui se dissout petit à petit, et nous avec, comme une nappe de brouillard jaunâtre et malfaisant. Post-atomique et un peu flippant...

CONCLUSION

... Hein ! Quoi ! Quelle heure est-il ? Où suis-je ? Pourquoi as-tu une barbe ? Et que fait ce chat vert au plafond ?

6/6


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