Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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jeudi 8 juillet 2010

FUNKADELIC - standing on the verge of getting it on

FUNKADELIC "standing on the verge of getting it on" (westbound 1974)

Standing on the Verge of Getting It on
LA CRITIQUE DE MR.V

YEAHHHHHH!!

Non! Je ne rentrerais pas dans les détails de la genèse compliquée de ce génial groupe Américain!
Juste pour faire simple : au début il y avait Parliament , puis funkadelic; l'union des deux a donné P-Funk! Voilà, c'est un grand collectif.
Le point commun entre ces 3 groupes est George Clinton (tout a débuté dans son salon de coiffure en 1964).

Bref, Funkadelic c'est, à partir de leur 1er album en 1970, une longue série de galettes toutes indispensables jusqu'au début des années 80.

L'album qui nous intéresse est leur sixième et leur crie de ralliement et toujours "free your mind and your ass will follow"

LES ZICOS

BERNIE WORREL (claviers, voix)
CALVIN SIMON (voix tenor, congas)
CLARENCE "FUZZY"HASKINS (voix à l'octave!)
C."BOOGIE" MONSON (basse, voix)
EDDIE HAZEL (voix, lead guitare)
GARY SHIDER (guitare, voix)
GEORGE CLINTON (voix et chef de gang)
R."TIKI"FULWOOD (percussions et voix)
RON BRYKOWKI (lead guitare)
"SHADY" GRADY THOMAS (voix)
RAY DAVIS (voix baryton)
GARY BRONSON (batterie)
JIMMY CALHOUN (basse)
LEON PATILLO (piano)
TYRONE LAMPKIN (percussions)

OUF!

A1 Red hot momma (******) Reprise de Parliament (face A d'un 45T de 1971) avec un Eddy Hazel très en forme.

A2 Alice in my fantasies (******) ça déboule de partout, c'est crade, c'est cool!

A3 I'll stay (******) c'est ça Funkadelic. Un mélange de funk, de doo woop, de blues et de psyché.

A4 Sexy ways (*****) Titre un peu moins accrocheur mais vachement bien tout de même.

B1 Standing on the verge of getting it on (******) un monument, un hymne Funkadelikien!

B2 Jimmy's got a little bit'of bitch in him (******) titre évoquateur, quasi Zappien.

B3 Good thoughts, bad thoughts (******) morceau de fermeture d'album qui fait immédiatement écho au morceau d'ouverture sur l'album Maggot brain de 1971.

CONCLUSION

Du grand art 6/6 (dans la quantité de texte écrit dans la pochette intérieure double battant, abondamment illustrée par Pedro et Bruce Bell, on peu lire "protect your loved ones from GRAND FRAUD RAWROADISM, tell your local radio station to play FUNKADELIC MUSIC! so be it! A PARLIAFUNKADELICMENT THANG)

DISCOGRAPHIE SELECTIVE

-Funkadelic (1970) (*****)
-Free your mind & your ass will follow (1970) (****)
-Maggot brain (1971) (******)
-America eats its young (1972) (*****)
-Cosmic slop (1973) (******)
-Standind on the verge of getting it on (1974) (******)
-Let's take it to the stage (1975) (******)
-Hardcore Jollies (1976) (****)
-Tales of the kidd funkadelic (1976) (******)
-One nation under a groove (1978) (****)
-Uncle jam wants you (1979) (*)
-The electric spanking of the war baby (1981) (****)
-Music with Funkadelic (2008/1971) (******)

A ECOUTER AUSSI

-PARLIAMENT "osmium" (1971)
-EDDIE HAZEL "game, dames & guitar things" (1977)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Super ! Monsieur V. nous emmène faire un tour dans le Mothership ! Dans les valises, du gros funk qui tache, du rock fiévreux à base de guitare hurlantes, du psychedelia, bref : un bon gros bordel créatif comme on n'en fait guère plus, balancé par George Clinton, le côté obscur de la force, le double noir et ricanant de James Brown, - à qui il a d'ailleurs piqué pas mal de musiciens - aka Docteur Funkenstein et ses funkateers, bien que ces appellations soient réservées à son groupe-avatar Parliament sévissant parallèlement (Docteur Freud à la rescousse !) sur un autre label. Enjoy the ride !

Red Hot Momma débute avec un de ces skits parlés dont nos amis sont friands, et qui sont aujourd'hui un passage obligé dans tout album de hip-hop qui se respecte. Avec une grosse rythmique lourde de trente tonnes, toute la bande se déchaîne, et Eddie Hazel le premier, qui nous gratifie d'un solo éruptif, menant du même coup à l'explosion définitif du morceau. Pour le reste, malgré une structure qui se tient tout à fait, on a le droit à des interjections, cris et autres borborygmes du même calibre, alors que les chanteurs se relaient au micro dans des styles aussi personnels que délirants. A côté de tout ça, il n'y a guère que Betty Davis qui ne semble pas fade !!! (******)
Alice in My Fantasies rappelle à quel point Rage Against the Machine ne s'est pas fait tout seul et navigue entre métal, funk, glam, punk avec une rage jubilatoire. Là encore, c'est à Hazel que revient le dernier mot. (*****)
I'll Stay montre la facilité avec laquelle Funkadelic sait s'emparer de grilles et de gimmicks plus que limites et en faire un truc génial. Morceau super connu, super samplé, et super bien repris par le RH Factor de Roy Hargrove (album Hard Groove, Verve, 2003). Une guitare décomplexée (on est chez George Clinton, nom de nom !), des choeurs doo-wop improbables, des bruitages scato sont jetés pêle-même dans le chaudron magique. Moi aussi, je suis tombé dedans quand j'étais petit ! (******)
Sexy Ways est moins intéressant, parce que c'est moins délirant (et encore !), et que du coup, on dirait du Prince ! (***)
Standing on the Verge... Un nouveau skit, avec une voix de bébé sous acide pour débuter ce morceau ultra-archi-connu. La rythmique joue en rafales de mitraillette, il y a des breaks et des happenings à n'en plus finir : très similaire à ce que fera Fishbone plus tard (tiens, ça me donne une idée, ça...). Impossible de rester impassible, à moins d'avoir un sérieux problème d'ADN ! (******)
Jimmy's Got a Little Bit of Bitch in Him : titre éminemment Funkadelicien ! Le morceau fait feu de tout bois, et est réjouissant dans la transgression, même si pour le coup, ça ne groove pas particulièrement. Presque du prog, non, Monsieur V. ? (****)
Good Thoughts, Bad Thoughts. Le morceau de guitare hero du disque, avec un Eddie Hazel qui tricote de manière spasmodique sous un gros spot bleu pendant plus de 11 minutes. Planant à souhait. Ailleurs, ça ferait moins bien. Ici, c'est juste mortel. Papa Clinton se fend même d'un petit prêche psychédélico-messianique sur la deuxième partie du morceau, de sa voix inimitable.

CONCLU

Bon, ben, c'est du Funkadelic AOC excellente cuvée, même sans Bootsy Collins. C'est foutraque et jouissif, ça tape dans tous les sens avec un plaisir communicatif. L'album est tout particulièrement indiqué aux amateurs de guitares, parce qu'ici George Clinton laisse vraiment la part du lion à Eddie Hazel, qui ne se le fait pas dire deux fois ! 6/6, je vois mal comment on pourrait donner une autre note, malgré les (rares) faiblesses du disque.

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