Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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lundi 26 juillet 2010

THE BRIDGE - Overdrive (rock-jazz party) (Kristian Schutze set - recreation)

THE BRIDGE - "overdrive rock-jazz party" (Tempo 1972), réédité comme KRISTIAN SCHULTZE SET - "récreation" (crippled dick hot wax en 2002) et re-réédité comme THE BRIDGE/KRISTIAN SCHULTZE SET -"récréation" (OBH en 2005)

Je ne possède que la version 2002 en CD, l'original étant hors de prix












LES ZICOS

KRISTIAN SCHULTZE (claviers)
PAWEL JARZEBSKI (basse)
JOE NAY (batterie, percu)
DUSKO GOYKOVICH (trompette)
OLAF KUEBLER (sax tenor, flûte)

Donc un bref rappel historique: the bridge et Kristian Schultze set, c'est la même chose, le groupe est Allemand et l'album est enregistré dans les studio de Horst Jankowsky en 1972 (d'où le son très MPS) et cette formation n'enregistrera que cet album.
-Kristian Schultze part au sein de Passport en 1973 à partir de l'album "looking thru" ( la plus belle réussite du groupe est l'album "Doldinger" en 1971, sans Kristian).
-Dusko Goykovich quant à lui croise la route de Kenny Clarke/Francy Boland big band, de Emergency, de Charly Antolini ("in the groove"), de Peter Herbolzheimer.....mais aussi en son nom ("slavic mood" en 1975 en est un bon exemple).
-Pawel Jarzebski passe dans le group Polonais The Quartet, dans le groupe de Zbigniew Namyslowski....etc.(polish jazz)
-Olaf Kuebler joue avec Jan Hammer sur l'album live "turtle" en 1968 (enja)
-Joe Nay pour sa part joue avec Tété Montoliu sur l'album "body & soul" (1971) avec Volker Kriegel sur les albums "wild maniac" et "tropical harvest" (1974,1975) avec Michael Naura sur "the call" (1970).....


LA CRITIQUE DE MR.V


01 Phrase/overdrive (*****) titre jazz rock groovy avec des cuivres partout (un peu trop)
02 Ambiualens (******) titre génialissime avec son thème lourd à souhait,clavier wha-wha disto, un must du genre (très Matching mole en plus jazzy)
03 Dinghi (******) titre quasi prog avec du rhodes de toute beauté.
04 Alles Klar Alles Klar (*****) titre un peu plus "easy listening".
05 Star (echo drum suite) (******) Bon gros solo de batterie avec percus et sax "cris de mouettes" à l'appui; une belle reussite.
06 Stupsi (*****) titre en trio avec du rhodes pas pressé du tout.
07 Recreation (****) ok c'est pas mal mais pas mortel non plus.
08 Don't count it (******) ça c'est mortel! avec un petit rythme latin bien plaisant.
09 Relation (*****) titre avec du rhodes et des percus.
10 Puls (******) le batteur assure à mort, ils bossent sur partoche ces gars là!
11 Phrase/overdrive (bonus) (******) reprise du premier titre sans les cuivres et avec plus de réussite, ça sonne plus sec et plus groovy.

conclusion

Voici donc un bon album qui a sa place dans la discographie idéale du parfait petit collectionneur mélomane! 6/6.

A ECOUTER AUSSI

Friedrich Gulda & Fata Morgana "live at the domicile" (mps 1971)
Perigeo "genealogia" (rca 1974)

LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Waou ! Une pure pochette vintage dans le style jaquette de jeux video, et qui me rappelle le Penny Arcade de Joe Farrell (CTI-6034) ! Ajoutons à ceci un titre qui fleure bon la graisse et l'huile de vidange bouillante, et voici le petit bolide de Schultze et ses compères prêt à entrer en piste pour son tour d'essai sous l'oeil bienveillant mais non moins critique de votre serviteur !

Overdrive/Recreation est un album qui, tout en ne cessant de graviter dans la galaxie jazz-groove, offre un certain nombre de facettes différentes, à l'image de la géométrie adaptative du groupe. Le dénominateur commun demeure ceci dit une forte présence des claviers, martelés avec une certaine dose d'inventivité dans les effets par Kristian Schultze himself, à l'image d'Ambivalens, avec ce Rhodes souverain qui visite toute la palette du spectre sonore, tour à tour perlé et éraillé comme un petit extra-terrestre rageur ou un mogwai après une bonne douche et un McDo après minuit. C'est souvent réussi, entre le Rhodes décadent de Phase-Overdrive (comme un mix accéléré de Jimmy McGriff et de Lou Donaldson) et le Hammond effronté de Alles Klar, sorte de ballade nonchalante et vaguement gainsbourgienne, mais ça peut aussi être un peu irritant (Don't Count It) par trop de stridences bontempiennes.

Du point de vue des ambiances, on navigue à vue entre un jazz-rock de bon aloi (Dinghi aux accents de Bitches Brew, Puls), un rhythm and blues rugissant (Don't Count It, Phase-Overdrive, Ambivalens), un expressionnisme expérimental et gentiment ethnicisant (Start), et la bonne vieille bande-son pour scène lesbienne d'un porno soft seventies (l'érotique et caressant Stupsi en flou artistique, et le très lounge Relation tout en gros plans jouisseurs). Pour le même prix, l'auditeur pourra siroter un gentil thème latin à la flûte (Recreation), dans une tentative à la Deodato qui manque un peu le coche (le point faible du disque : pourquoi donc s'en servir comme titre alternatif à l'album ?). Bref, c'est comme en boîte : plusieurs pistes, plusieurs ambiances...

CONCLUSION

Au final, Overdrive/Recreation est un bon disque pour amateurs de claviers aventureux, mais pas trop non plus, avec de bonnes trouvailles rythmiques (Alles Klar, notamment), une recherche intéressante dans le son, mais qui se limite pourtant par un choix de contextes tout de même un chouïa trop conventionnels pour me convaincre tout à fait. Le parallèle avec Lou Donaldson n'était pas fortuit : c'est solide et plaisant, mais certains passages ne me choqueraient pas alors que je pousse mon caddie entre l'emmental râpé et les surgelés. C'est un 5/6.

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