Peinture par Lénaïg

BIENVENUE SUR GOLGA IN A SWIRL

Ce blog, initié par Messieurs V. et O. a pour objet de se pencher plus particulièrement sur des albums que nous possédons, soit en CD, soit en vinyl, et d'en proposer une critique chacun.

Comme nous espérons faire naître - ou renforcer - chez nos visiteurs un intérêt pour les artistes que nous aimons, et non servir de plateforme de téléchargement gratuit, les albums qui font l'objet de nos critiques ne sont pas téléchargeables dans leur intégralité. Un seul morceau est publié pour mettre en appétit...

Les playlists de M. V., ainsi que les morceaux de la semaine de M. O. sont disponibles pour une durée de 1 mois seulement.

Tout ceci est sans prétention, et notre but est de nous faire plaisir, mais si vous croisez notre route, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est toujours agréable.

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dimanche 25 juillet 2010

cressida - asylum

Cressida,Asylum - Original Vertigo Swirl LP - MINT,Germany,Deleted,LP RECORD,380355


CRESSIDA - "asylum" (Vertigo 1971) (R.U)

LES ZICOS

ANGUS CULLEN (voix, guitare acoustique, percussion)
JOHN CULLEY (guitare solo) (pré-black widow)
PETER JENNINGS (orgue hammond, piano, méllotron)
KEVIN McCARTHY (basse) (pré-tranquility)
IAIN CLARK (batterie, percussions) (pré-uriah heep)
HAROLD McNAIR (flûte) (oui le jazzman!)

GREAME HALL (chef d'orchestre)

MARCUS KEFF (photo)

Voici donc le deuxième et dernier album de ce grand groupe de prog "symphonique" Anglais.
Les 2 albums de Cressida sont des "indispensables" pour tout fan de prog raffiné.
Le label Vertigo (swirl) hautement convoité par les collectionneurs est en général gage de qualité; je me souviens des heures passées à admirer les pochettes, le casque vissé sur les oreilles en vénérant cette spirale, vestige d'un autre temps (c'était en 1989, j'avais 15 ans, tous les potes écoutaient les Beastie boys, moi c'était Cressida)...bref je m'égare!

A1 Asylum (******)
A2 Munich (******)
A3 Goodbye post office tower goodbye (****)
A4 Survivor (*****)
A5 Reprieved (*****)

B1 Lisa (*****)
B2 Summer weekend of a lifetime (******)
B3 Let them come when they will (******)


CONCLUSION

La douce voix d'Angus Cullen vient toujours me caresser la nuque, c'est du caviar pour moi et sans vouloir dégainer trop vite ce sera certainement des oeufs de limp pour MR.O!
6/6

DISCOGRAPHIE

"Cressida" (vertigo 1970) (******)
"Asylum" (Vertigo 1971) (******)

A ECOUTER

INDIAN SUMMER "same" (neon 1971)
GRACIOUS "...this is" (vertigo 1972)
URIAH HEEP "Salisbury" (Vertigo 1971) Iain Clark y jouera plus tard sur l'album "look at yourself"


LA CRITIQUE DE MONSIEUR O.

Nous voici conviés une nouvelle fois dans la galaxie prog par notre ami V. De premier abord, l'invitation est tentante, avec une pochette - tout de même la porte d'entrée dans l'album - énigmatique et très sixties, qui me rappelle le climat un peu fantasque, décalé et froid de la série The Avengers (Ah ! Madame Peel !) Allons voir côté buffet, si les toasts sont bien au caviar, et non aux oeufs de lump...

L'analogie avec la série évoquée plus haut ne paraît pas de prime abord délirante, tant le groupe assume un part-pris cinématique, sensible notamment dans les arrangements de cordes qui alternent entre le déjà-vu (premières interventions sur Munich) et le bien vu (fin de Munich, redescente sur Let Them Come...). A cela s'ajoutent quelques happenings cuivrés (Shaft, enregistré la même année, n'est parfois pas loin), et autres gongs opératiques qui disent l'ambition du projet. Cela peut d'ailleurs faire un peu grandiloquent, impression renforcée par une voix un peu trop emphatique à mon goût, sans grain ni des masses d'expressivité, qui ne parvient du coup pas à faire oublier quelques compos en mal d'inspiration, et bien plus sages que le titre pourrait le laisser penser (Asylum, Munich, Summer Weekend). Comme si cela ne suffisait pas, on a le droit à des choeurs exaltés à la limite du ridicule, qui transforment certains passages en péplum italien kitschissime et baroque noyé sous la crème fouettée. 

Le groupe semble avoir eu à coeur de ne jamais perdre de vue le thème principal, mais les allers-retours qui découlent de ce souci - par ailleurs tout à leur honneur - ne suffisent malheureusement pas à éviter l'écueil de l'incohérence, travers peut-être inscrit dans les gènes du prog, par ailleurs, quoique... En tout cas, le délire soft que nous concocte Cressida sent la bricole et le collage au scotch, et j'ai vraiment l'impression d'entendre : "tiens, on va rajouter ça, ça fera cool ! Et puis après, on pourrait faire un passage comme ça...". Bref, un peu trop démonstratif dans la structure, comme ce qui m'avait gêné dans l'instrumentation. 

Ceci dit, tout n'est pas à jeter dans Asylum, et l'album vaut surtout pour ces passages musicaux qui sont l'occasion de mettre en avant un assez bon guitariste, et un très bon claviériste aux accents classiques, jazzy, bluesy, et qui n'ennuie jamais, que ce soit au piano ou à l'orgue. A ce titre, l'atmosphère nonchalante et baladeuse que Peter Jennings imprime à Reprieved suffit à en faire le meilleur titre de l'album. 

CONCLUSION

Monsieur V., tu commences à connaître mes goûts : Asylum est un album qui ne me filera pas la tourista, mais qui, si on excepte la pochette sensationnelle, ne me marquera pas du tout non plus. Trop rares sont les moments où les Cressida parviennent à créer un univers crédible, par trop d'effets appuyés, par une musique trop superlative et trop peu modeste. Le nom du groupe en dit d'ailleurs long sur les prétentions de nos jeunes angliches. Pas de tragédie épique pour moi donc, juste un disque de plus que j'aurai écouté dans ma vie. Voilà. Verdict : 3/6
En 89, les Beastie Boys sortaient Paul's Boutique, et ça, ça bastonnait !!!

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